État des lieux de l’identification en France - La Semaine Vétérinaire n° 1694 du 02/11/2016
La Semaine Vétérinaire n° 1694 du 02/11/2016

STATISTIQUES

PRATIQUE CANINE

L'ACTU

Auteur(s) : BARBARA BERNARD  

Une étude commandée par I-CAD décortique les données liées à l’identification des animaux de compagnie. Si 88 % des chiens sont immatriculés, du chemin reste à faire pour les chats, dont moins de la moitié de l’effectif est identifiée.

Un manque de données précises sur l’identification des animaux de compagnie en France a amené I-CAD (l’organisme gérant le fichier national d’identification des carnivores domestiques) à conduire une étude TNS-Sofres pour obtenir un état des lieux (1 012 personnes interrogées en septembre 2016). L’identification est obligatoire pour tous les chiens et chats en France. Ce fait est connu d’une grande majorité de propriétaires de chiens (75 %), mais d’à peine la moitié des détenteurs de chats, ce qui a des conséquences directes sur le nombre d’animaux identifiés (88 % des chiens contre 46 % des chats). En parallèle, l’étude met en évidence que près d’un quart des personnes interrogées ont déjà perdu un animal, et que ce dernier a 40 % de chances en plus d’être retrouvé s’il est identifié. « Il est donc nécessaire de continuer à sensibiliser les propriétaires non seulement à l’identification, mais également à la mise à jour de leurs coordonnées (près des trois quarts ne notifient pas leur déménagement, par exemple) », souligne Rémi Gellé, PDG d’I-CAD, à l’occasion de la présentation de l’étude à la presse le 4 octobre à Paris.

Focus sur l’identification des chiens

La grande majorité des chiens sont identifiés (88 %), en général par une puce électronique même si le tatouage peut encore être utilisé (16 % des chiens), parfois en complément de la puce (7 %). Les chiens non identifiés sont en moyenne plus âgés : cela tend à prouver que l’identification se fait désormais de façon plus systématique chez les jeunes animaux. Par ailleurs, les chiennes non identifiées sont plus nombreuses à ne pas être stérilisées. Les chiens identifiés sont en majorité de pure race ou de type raciaux définis, achetés auprès d’un particulier ou d’un éleveur ou adoptés en refuge (du fait de la politique de soins du refuge), et ils vont régulièrement chez le vétérinaire (vaccination à jour et visite annuelle). Au contraire, les non-identifiés sont en général croisés, proviennent le plus souvent d’un don de l’entourage, et la moitié ne sont ni vaccinés ni passés chez le vétérinaire récemment.

Focus sur l’identification des chats

L’état des lieux est beaucoup moins positif chez les chats, puisque moins de la moitié d’entre eux sont identifiés (46 %), même si la situation géographique joue (75 % des chats sont, par exemple, immatriculés en région parisienne). Concernant le moyen d’identification, le tatouage reste une option souvent utilisée (22 % des chats), au même titre que la puce (20 %), quelques animaux bénéficiant des deux systèmes.

Les chats ont en général été donnés par l’entourage ou un particulier, près d’un quart d’entre eux ayant été trouvés. Les animaux provenant de refuge sont quasiment tous identifiés. L’étude confirme également la prédominance des chats de races mélangées ou de type européen (hormis quelques-unes, siamois en tête, les races pures sont faiblement représentées).

Enfin, les chats identifiés sont en général castrés ou stérilisés, vaccinés et bénéficient d’une visite annuelle chez le vétérinaire, alors que plus de la moitié des non-identifiés ne sont ni vaccinés, ni passés récemment chez le vétérinaire.

Motivations et freins à l’identification

L’étude a permis de connaître les priorités des propriétaires lors de l’acquisition. Les possesseurs ne pensent ainsi à l’identification qu’après avoir entrepris les démarches liées à la santé et à la logistique d’accueil, voire à la castration/stérilisation pour les chats.

De même, la motivation des personnes à identifier leur animal est d’abord la possibilité de le retrouver en cas de perte ou de fugue, le caractère obligatoire de cette démarche restant secondaire. Paradoxalement, ceci est le premier frein à l’identification, car un tiers des propriétaires ne la considère pas indispensable puisque leur animal ne s’éloigne pas de chez eux. Le second se révèle être le coût (22 % des propriétaires de chiens et 17 % des détenteurs de chats considèrent cet acte trop onéreux).

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