Plan ÉcoAntibio : quel bilan à ce stade ? - La Semaine Vétérinaire n° 1691 du 11/10/2016
La Semaine Vétérinaire n° 1691 du 11/10/2016

DOSSIER

Auteur(s) : MICHAELLA IGOHO-MORADEL 

Quarante, c’est le nombre de mesures du plan ÉcoAntibio pour réduire de 25 % en cinq ans (de 2012 à 2017) l’usage des antibiotiques en médecine vétérinaire, afin de préserver leur efficacité. Où en est-on de sa mise en œuvre ? Quelles sont les mesures qui restent perfectibles ?

Le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt dévoilait, en novembre 2011, le plan ÉcoAntibio 2012-2017. Deux objectifs sont visés par cette première étape : diminuer de 25 % en cinq ans l’exposition des animaux aux antibiotiques et axer les efforts sur la réduction des recours aux antibiotiques d’importance critique en médecine vétérinaire, notamment les céphalosporines de 3e et 4e générations et les fluoroquinolones. 2016 est l’occasion de dresser le bilan de l’application de ces 40 mesures. Des actions ont été mises œuvre, mais d’autres sont encore dans les tuyaux…

Une réduction de 20 %

L’un des objectifs chiffrés du plan ÉcoAntibio 2012-2017 était la réduction de 25 % en cinq ans de l’usage des antibiotiques en médecine vétérinaire. Les résultats obtenus sur cette période ont été exprimés en fonction du niveau d’exposition animale aux antibiotiques, indicateur appelé Alea. Il est calculé, chaque année depuis 1999, par l’Anses-ANMV. Grâce à ce suivi, une première tendance a pu être dégagée, bien qu’il soit encore prématuré de communiquer des chiffres précis. Selon l’Anses, une diminution de 20 % de la consommation des antibiotiques en santé animale a été observée entre 2012 et 2015. Il semblerait que les résultats définitifs du plan ÉcoAntibio 1 seront connus en 2017, une fois que l’Anses publiera son rapport sur le suivi des ventes de spécialités vétérinaires contenant des antibiotiques en France en 2016. Cette baisse continue devrait se poursuivre cette année. Le rapport de l’ESVAC, qui suit cette évolution au niveau européen, place déjà la moyenne française en deçà de la consommation européenne d’antibiotiques en médecine vétérinaire, qui était en 2012 de 144 mg/kg contre 99,1 mg en France.

Une baisse aussi de la résistance

Depuis 1982, le Résapath est chargé d’assurer la surveillance de l’antibiorésistance des bactéries pathogènes animales. Pour l’année 20141, le réseau indique avoir collecté plus de 36 000 antibiogrammes issus de ses 67 laboratoires adhérents. Ces échantillons sont répartis par espèce animale (bovins 27,7 %, volailles 22,2 %, chiens 18,9 %, et un peu moins pour les équidés, les porcs et les chats). À cette même période, une tendance à la baisse des résistances aux antibiotiques critiques est observée. De façon plus détaillée, concernant les céphalosporines de 3e et 4e générations (C3G et C4G), « les taux les plus élevés se situent entre 5 et 10 % et concernent les veaux, les chiens et les chats, ainsi que les équidés. Dans les autres espèces animales, le taux est égal ou inférieur à 5 % (notamment pour les poules/poulets, les porcs et les dindes) ». Le rapport souligne toutefois une hausse chez les veaux. Pour les fluoroquinolones, « les taux de résistance sont globalement plus élevés que ceux aux C3G et C4G. À titre d’exemple, malgré les tendances à la baisse, ils sont supérieurs à 20 % chez les bovins, à 15 % chez le chien et à 10 % chez le porc ». Plus généralement, une diminution chez les bovins et les chiens ou une stabilisation (autres espèces) sont notées. En revanche, pour les antibiotiques non critiques, le recul est net : « Des tendances à la baisse de la résistance sont observées depuis 2006 pour la plupart des antibiotiques et dans toutes les filières ».

Un bilan attendu

Interrogé sur la synthèse de ce premier plan, Michel Baussier, président de l’Ordre national des vétérinaires, indique qu’« à l’examen du bilan, tel qu’il a été fait par la DGAL récemment et tel qu’il sera vraisemblablement repris lors des journées consacrées en novembre à l’antibiorésistance, il faut reconnaître que c’est un sentiment global positif qui domine. La consommation d’antibiotiques vétérinaires a très notablement baissé et semble se situer dans l’objectif du plan. L’antibiorésistance apparaît plutôt, d’après les premiers signaux, à la baisse. On peut dire qu’en cinq ans la sensibilisation des principaux acteurs a été très importante et leur évolution comportementale très positive. C’est à l’évidence la principale cause de réussite. Cela tient incontestablement à la méthode interactive et participative de construction de ce plan. C’est sans doute ce qui fait la différence avec celui en santé humaine, qui semble assez loin d’avoir donné d’aussi bons résultats ». Le président de l’Ordre explique qu’« il n’est toutefois pas certain que les bons résultats dont on tend à se féliciter soient le fruit exclusif du plan ÉcoAntibio. Les vétérinaires, en ce qui les concerne, s’étaient remis en cause et avaient su modifier leurs comportements avant toute pression réglementaire. Quoi qu’il en soit, il ne faut point trop d’autocongratulation. Le triomphe doit rester très modeste, le risque de rechute demeure. L’effort doit donc se maintenir sans relâche ».

À son tour, Marie-Anne Barthélémy, secrétaire du SIMV, rappelle qu’en tant qu’acteur du plan son regard est « positif sur la méthode employée pour le construire. La démarche collective a été gagnante, elle a permis aux différentes parties prenantes de mieux se connaître, de comparer leurs expériences et de prendre chacun sa part de responsabilité. C’est un vrai succès du plan vétérinaire ». Elle nuance toutefois ses propos en soulignant que « le bilan est plus réservé si on évalue la réussite du plan ÉcoAntibio au regard de ces deux objectifs annoncés. La baisse des quantités et des usages est bien là : l’exposition (Alea) a été réduite de 20 % en quatre ans. Cette diminution est observée dans toutes les espèces, et c’est le cas également concernant le suivi spécifique de l’usage des C3G et C4G, ainsi que des fluoroquinolones dites critiques. Cependant, on ne valorise pas beaucoup l’observation du moins et on ne parle pas du mieux. On peut regretter que la France ne soit plus visible lorsqu’il s’agit de parler de lutte contre l’antibiorésistance menée dans le secteur vétérinaire et de montrer les efforts accomplis ».

« L’objectif de préserver durablement l’arsenal thérapeutique n’est, lui, pas atteint, minore-t-elle. L’arsenal est plus que jamais menacé par des demandes de nouvelles études. Or les laboratoires ne peuvent protéger leurs données sur des AMM existantes et hésitent à réinvestir. Le dispositif d’encadrement des antibiotiques critiques, qui ne tient pas compte des espèces, des indications et des voies d’administration, et le choix des normes françaises Afnor pour les tests de sensibilité ont porté un coup de frein à l’innovation. Ces mesures ont manqué d’étude d’impact. » Marie-Anne Barthélémy conclut en indiquant que « les mesures d’incitation à l’innovation ne seront crédibles qu’accompagnées d’une lisibilité des politiques en France et en Europe. Nous demandons une politique publique du médicament vétérinaire qui s’intéresse à favoriser l’accès au marché, à la promotion des médicaments au-delà des antibiotiques : un plan de santé animale ».

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Source : plan ÉcoAntibio 2012-2017.

D’un point de vue quantitatif, les chiffres de l’Anses seront dévoilés en novembre prochain… mais les indicateurs montrent que l’objectif de réduction de l’utilisation des antibiotiques (25 %) sera vraisemblablement atteint. Qualitativement, le sentiment dominant est que les vétérinaires ont beaucoup subi, avec un excès de réglementation parfois difficile à comprendre. L’impression d’avoir été malmenés pendant cinq ans est réelle. En comparaison avec l’initiative lancée en médecine humaine, basée sur des mesures incitatives, celles prises pour la médecine vétérinaire sont presque toutes coercitives. De façon générale, les mesures législatives du plan ÉcoAntibio, pilotées par la DGAL, ont été mises en œuvre. On peut toutefois regretter l’absence d’études d’impact avant leurs promulgations : les pouvoirs publics n’ont pas pris en compte les conséquences qu’elles ont sur l’équilibre économique des structures d’exercice professionnel.

Il faut noter que les vétérinaires avaient bien, en amont, pris conscience des enjeux liés à la lutte contre l’antibiorésistance. Les praticiens, avec le soutien de la SNGTV, avaient mis en place des initiatives (journées nationales des GTV consacrées à l’antibiothérapie, bonnes pratiques en filière cunicole, moratoire en filière porcine, etc.), bien avant l’arrivée du plan, qui ont lancé une dynamique. On peut donc affirmer que ces efforts avaient déjà permis une baisse significative de la consommation des antibiotiques en médecine vétérinaire et des résistances des bactéries pathogènes avant que le plan n’entre en action.

La SNGTV a tenu ses engagements sur les mesures dont on lui avait confié le pilotage : formation continue des vétérinaires, guide de bonnes pratiques de l’antibiothérapie. La version 1 des fiches de bonnes pratiques d’usage des antibiotiques en productions animales est en ligne sur le site de la SNGTV depuis juin 2014. Une actualisation est en cours. Celles élaborées par l’Afvac et l’Avef seront bientôt disponibles.

Certaines mesures, pourtant attendues par les praticiens, n’ont pas été conduites à leur terme : on peut citer la mesure 20 sur la disponibilité des médicaments pour les espèces mineures, celle sur les traitements alternatifs (19), celle sur les moyens de diagnostic rapide (16) ou encore la mesure sur les autovaccins (15).

Pour l’avenir, sans engager de nouvelles mesures, il faut commencer par identifier ce qui n’a pas été fait dans le plan ÉcoAntibio 2012-2016 et, surtout, arrêter d’ajouter de nouvelles contraintes réglementaires.

GLOSSAIRE


•Afnor : Association française de normalisation

•Afvac : Association française des vétérinaires pour animaux de compagnie

•Alea :Animal level of exposure to antimicrobials

•AMM : autorisation de mise sur le marché

•ANMV : Agence nationale du médicament vétérinaire

•Anses : Agence nationale de sécurité sanitaire

•Avef : Association vétérinaire équine française

•DGAL : Direction générale de l’alimentation

•ESVAC :European Surveillance of Veterinary Antimicrobial Consumption

•Résapath : Réseau d’épidémiosurveillance de l’antibiorésistance des bactéries pathogènes animales

•SNGTV : Société nationale des groupements techniques vétérinaires

•SIMV : Syndicat de l’industrie du médicament et réactif vétérinaires

LE POINT DE VUE DE  MICHEL BAUSSIER 

« LES MARGES DE PROGRÈS EN MATIÈRE DE SENSIBILISATION ET DE FORMATION SONT LARGES »

Quels sont les moyens mis en œuvre par les vétérinaires pour la réussite de ce plan ?
Je l’ai dit et j’y reviens : il s’agit essentiellement des moyens de formation continue d’une profession qui, sur ce plan, a toujours pris ses responsabilités. Ce sont ceux d’une profession intellectuelle, indépendante et responsable, ayant reçu une formation initiale de haut niveau et capable de prendre en considération prioritaire, avec une certaine hauteur de vue, l’intérêt général. Les vétérinaires me paraissent plutôt avoir fait la preuve de leur autocontrôle, voire de leur autodiscipline dans ce dossier. Plus que l’apparition d’une réglementation forcément contraignante, pas non plus inutile toutefois, ce sont les débats scientifiques contradictoires intenses qui ont été profitables.
La réussite de ce plan, c’est aussi l’atout d’un secteur qui dispose d’un réseau de prescripteurs agissant en fonction de leur diagnostic fondé sur la science. À cet égard je pense, à titre de comparaison, à ce qui se passe dans le secteur végétal et aux grandes difficultés rencontrées pour faire diminuer l’utilisation de certains produits phytosanitaires. Les prescripteurs en santé animale ne sont pas seulement des prescripteurs, ils sont des conseillers éclairés agissant de façon éthique dans une relation de confiance avec un éleveur qui n’a nullement intérêt à la surutilisation d’antibiotiques.

Quelles sont, selon vous, les mesures qui restent perfectibles ?
Il faut poursuivre la sensibilisation et la formation, renforcer, partout où il peut l’être, le diagnostic vétérinaire (je pense notamment aux laboratoires vétérinaires). Et il est important, s’agissant de l’élevage, que les éleveurs soient demandeurs de diagnostics vétérinaires et non pas de recettes ni de produits. Il faut donc intensifier le développement des alternatives aux antibiotiques, qui passent certes par la vaccination mais aussi par la nutrition, l’hygiène, la biosécurité, etc. Et cela, c’est aussi de la compétence des vétérinaires, les éleveurs doivent en prendre conscience. C’est ici que les efforts sont à poursuivre, sur la base d’une indispensable réflexion sur de nouveaux modèles économiques d’élevage, notamment en filières. Les marges de progrès en matière de sensibilisation et de formation sont larges.
Même s’il s’agit de les utiliser mieux et moins, il va toujours falloir, par nécessité, employer les antibiotiques. À cet égard, le progrès se situe du côté de la recherche : nouveaux antibiotiques “verts” à effet très limité sur l’environnement, études réactualisées sur des “anciennes” classes d’antibiotiques délaissées et sur les microbiotes intestinaux, etc. Mais aussi du côté de la communication : les antibiotiques sont à sanctuariser et surtout pas à dénigrer. La lutte contre l’antibiorésistance ne doit pas se confondre avec une lutte contre l’antibiothérapie. Surtout quand la magie est au rendez-vous pour remplacer la science !

LE POINT DE VUE DE  MARIE-ANNE BARTHÉLÉMY 

« LE SIMV EST TRÈS ENGAGÉ DANS LA CONSTITUTION D’UN ÉCOSYSTÈME FAVORABLE À L’INNOVATION »

Quels sont les moyens mis en œuvre par les industriels pour la réussite de ce plan ?
Au-delà du plan, le métier de nos entreprises est de développer des solutions répondant aux besoins du marché. 50 % de notre R & D est consacrée au développement de vaccins.
Concernant le plan, des moyens humains ont été déployés pour participer aux travaux des différentes mesures, rédiger des propositions, former le personnel des laboratoires au nouveau contexte réglementaire. Nous sommes fortement impliqués dans la mise en œuvre des mesures relatives à la transparence, par exemple, et travaillons avec l’Ordre des vétérinaires pour passer à l’opérationnel.
Le SIMV est très engagé dans la constitution d’un écosystème favorable à l’innovation. Des investissements ont été dédiés pour développer des partenariats de recherche et continuer à innover dans les moyens de diagnostic et de lutte contre l’antibiorésistance.

Faudrait-il accélérer la mise en place de certaines mesures ?
L’observatoire de l’utilisation des antibiotiques serait nécessaire pour avoir de réelles informations sur le suivi des prescriptions et les besoins en santé animale. D’ailleurs, il ne doit être limité aux antibiotiques, mais contribuer à terme à une sécurisation de tous les médicaments vétérinaires pour l’homme, l’animal et l’environnement.

LE POINT DE VUE D’ OLIVIER FORTINEAU 

« L’IMPRESSION D’AVOIR ÉTÉ MALMENÉS PENDANT CINQ ANS EST RÉELLE »

D’un point de vue quantitatif, les chiffres de l’Anses seront dévoilés en novembre prochain… mais les indicateurs montrent que l’objectif de réduction de l’utilisation des antibiotiques (25 %) sera vraisemblablement atteint. Qualitativement, le sentiment dominant est que les vétérinaires ont beaucoup subi, avec un excès de réglementation parfois difficile à comprendre. L’impression d’avoir été malmenés pendant cinq ans est réelle. En comparaison avec l’initiative lancée en médecine humaine, basée sur des mesures incitatives, celles prises pour la médecine vétérinaire sont presque toutes coercitives. De façon générale, les mesures législatives du plan ÉcoAntibio, pilotées par la DGAL, ont été mises en œuvre. On peut toutefois regretter l’absence d’études d’impact avant leurs promulgations : les pouvoirs publics n’ont pas pris en compte les conséquences qu’elles ont sur l’équilibre économique des structures d’exercice professionnel.
Il faut noter que les vétérinaires avaient bien, en amont, pris conscience des enjeux liés à la lutte contre l’antibiorésistance. Les praticiens, avec le soutien de la SNGTV, avaient mis en place des initiatives (journées nationales des GTV consacrées à l’antibiothérapie, bonnes pratiques en filière cunicole, moratoire en filière porcine, etc.), bien avant l’arrivée du plan, qui ont lancé une dynamique. On peut donc affirmer que ces efforts avaient déjà permis une baisse significative de la consommation des antibiotiques en médecine vétérinaire et des résistances des bactéries pathogènes avant que le plan n’entre en action.
La SNGTV a tenu ses engagements sur les mesures dont on lui avait confié le pilotage : formation continue des vétérinaires, guide de bonnes pratiques de l’antibiothérapie. La version 1 des fiches de bonnes pratiques d’usage des antibiotiques en productions animales est en ligne sur le site de la SNGTV depuis juin 2014. Une actualisation est en cours. Celles élaborées par l’Afvac et l’Avef seront bientôt disponibles.
Certaines mesures, pourtant attendues par les praticiens, n’ont pas été conduites à leur terme : on peut citer la mesure 20 sur la disponibilité des médicaments pour les espèces mineures, celle sur les traitements alternatifs (19), celle sur les moyens de diagnostic rapide (16) ou encore la mesure sur les autovaccins (15).
Pour l’avenir, sans engager de nouvelles mesures, il faut commencer par identifier ce qui n’a pas été fait dans le plan ÉcoAntibio 2012-2016 et, surtout, arrêter d’ajouter de nouvelles contraintes réglementaires.

LE POINT DE VUE DE  JEAN-FRANÇOIS ROUSSELOT 

« LES FICHES CONCERNANT LES ANIMAUX DE COMPAGNIE SONT TERMINÉES »

La mesure 6 du plan ÉcoAntibio prévoit la rédaction de fiches de recommandations sur le bon usage des antibiotiques. Sa mise en œuvre a été confiée aux trois organismes techniques vétérinaires : l’Afvac, l’Avef et la SNGTV. Pour la filière canine, une cinquantaine de fiches et d’annexes ont été rédigées. Elles prennent en compte la problématique infectieuse bactérienne de l’individu, avec sa pluralité d’espèces (chien, chat, mais aussi nouveaux animaux de compagnie), celle de l’élevage et celle des infections nosocomiales qui sont malheureusement en cours de développement rapide dans nos établissements vétérinaires. Ces recommandations ont été visées par un groupe de travail créé par l’Anses. Il a été chargé de vérifier la concordance des recommandations faites dans ces fiches avec, d’une part, l’arrêté du 22 juillet 2015 relatif aux bonnes pratiques d’emploi des médicaments contenant une ou plusieurs substances antibiotiques en médecine vétérinaire et, d’autre part, avec celles du rapport de l’Anses paru en juin 20141. Les fiches concernant les animaux de compagnie sont terminées et devraient être publiées dans un avenir proche. S’agissant du bilan du plan ÉcoAntibio, il faut attendre son aboutissement en 2017 pour savoir si les objectifs fixés ont été atteints. Mais les premières tendances vont dans ce sens. Il faut aussi rappeler que la profession s’était fortement mobilisée en amont et avait déjà conscience de l’importance d’économiser les antibiotiques, de lutter contre l’antibiorésistance tout en sauvegardant l’arsenal thérapeutique absolument nécessaire pour assurer de bons soins aux animaux malades. Médecine humaine et médecine vétérinaire se rencontrent sur ce difficile dossier de l’antibiorésistance. Le plan ÉcoAntibio 2017, avec ses 40 mesures et ses cinq axes, a permis de structurer la lutte vétérinaire contre l’antibiorésistance et d’en évaluer les résultats. C’est une contribution majeure au concept One Health (“une seule santé”). Les vétérinaires sont d’ailleurs particulièrement sensibles à cette approche, ayant le souhait, d’une part, d’avoir de bonnes solutions thérapeutiques pour les maladies bactériennes qu’ils sont susceptibles de développer et, d’autre part, de combattre celles des animaux qui leur sont confiés.


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