Une nouvelle approche diagnostique de la PIF

Signes cliniques protéiformes, modifications hématologiques non pathognomoniques, tests et sérologies peu spécifiques : diagnostiquer la péritonite infectieuse féline (PIF) est réputé être une gageure. Idexx propose une nouvelle approche diagnostique, en deux phases, pour exclure ou confirmer cette hypothèse.

Étape 1 : exclure une coronavirose ou approfondir les examens

La première étape consiste à effectuer un dépistage à la clinique (test Corona Detect^®) chez les chats présentant un tableau clinique évocateur et des analyses biologiques compatibles. Il permet de détecter les anticorps anticoronavirus félin (virus entérique, FECV, ou virus de la PIF, FIPV) dans le sang total, le sérum ou le plasma. Sa sensibilité est de 96,5 %. Si le résultat est négatif, la probabilité que le chat soit infecté par ce type de virus est faible. En cas de positivité, il convient alors de continuer la démarche diagnostique. Ce test sensible de prédépistage est en effet conçu pour être utilisé en combinaison avec celui, spécifique, de détection du virus de la PIF.

Étape 2 : confirmer ou infirmer la PIF

La seconde phase fait appel au test RealPCR^® Idexx, réalisé dans ce laboratoire, sur du liquide d’épanchement (forme humide) ou sur une biopsie ou des aspirations tissulaires (forme sèche). Il permet de différencier le biotype FECV, moins virulent, du biotype FIPV. Il repose sur l’identification récente de deux mutations sur le gène S (Spike) du coronavirus félin chez des chats infectés par le coronavirus de la PIF, mutations absentes chez des chats atteints par le virus entérique. La protéine S intervient dans la pénétration intracellulaire du coronavirus. Les mutations du gène S permettraient au virus de la PIF d’infecter les macrophages et de s’y multiplier, et de se propager dans l’ensemble de l’organisme, alors que la réplication du FECV se limiterait principalement aux cellules épithéliales des intestins. Sur la base de ces conclusions et en collaboration avec les chercheurs de l’université d’Utrecht, Idexx a développé le test RealPCR^® de détection du virus de la PIF qui permet d’identifier chaque mutation séparément. Concrètement, l’ADN du coronavirus félin est recherché dans les prélèvements envoyés. En cas de positivité, l’ADN viral est ensuite analysé pour identifier le biotype incriminé.

Une spécificité de 100 %

La précision du diagnostic par le test RealPCR^® de détection du virus de la PIF a été déterminée chez 186 chats soit en bonne santé, soit atteints d’une PIF confirmée par biopsie. Chez les 164 chats pour lesquels un biotypage a pu être effectué, la sensibilité du diagnostic était de 98,7 % (un chat atteint d’une PIF ayant obtenu un résultat de biotype FECV), la spécificité du diagnostic était de 100 % (aucun sujet en bonne santé n’ayant obtenu un résultat positif pour le biotype FIPV) et l’exactitude globale du test s’élevait à 99,4 %. Il n’a pas été possible de produire de résultat pour 22 chats (12 %), en raison d’un typage indéterminé ou parce que le nombre de particules virales était inférieur au seuil de détection.
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