Que représente pour vous l’habilitation sanitaire ? - La Semaine Vétérinaire n° 1684 du 24/08/2016
La Semaine Vétérinaire n° 1684 du 24/08/2016

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Auteur(s) : PROPOS RECUEILLIS PAR  SOPHIE KOMAROFF 

RÉFLÉCHIR À SOULAGER LES CONFRÈRES DÉBORDÉS

En tant que praticien mixte, je ressens particulièrement l’habilitation sanitaire dans ma pratique rurale, notamment avec les opérations de prophylaxie, même si leur caractère répétitif tend à faire oublier leur cadre. Elle s’exécute pleinement pour la surveillance renforcée en matière de tuberculose bovine en Charente, un département à risque puisque des cas ont été notés dernièrement au sud du département. Même si, en matière d’activité, les missions exercées dans le cadre de l’habilitation sanitaire sont importantes pour notre structure compte tenu du volume qu’elles représentent, une certaine lassitude s’installe parfois. Il m’arrive de m’interroger sur l’utilité de certaines campagnes, telles que celles relatives à la brucellose ovine. Néanmoins, l’habilitation sanitaire ne consiste pas qu’à pratiquer des actes à la chaîne. Les missions restent intéressantes en raison de leur dimension de surveillance sanitaire, épidémiologique et scientifique.
Enfin, compte tenu de la raréfaction des vétérinaires ruraux dans certains territoires, une réflexion sera peut-être à engager dans l’avenir sur les modalités deréalisation des campagnes de prophylaxie, afin de soulager les confrères débordés, carces interventions sont chronophages à despériodes où l’activité rurale est maximale.

Matthieu Pélissier (Liège 2005)

DU TEMPS POUR DIALOGUER AVEC LES ÉLEVEURS

Nous travaillons beaucoup à titre préventif et nous gérons des maladies qui ne sont plus visibles sur le terrain, à l’exception de la tuberculose, en recrudescence dans notre département. Nous sommes donc souvent sollicités pour des opérations de tuberculinations comparatives sur les troupeaux vis-à-vis de la tuberculose, le diagnostic, les prélèvements, etc.
L’habilitation sanitaire représente une charge de travail non négligeable, notamment lors des campagnes de prophylaxie. Celles-ci nécessitent un important travail de préparation. Or les éleveurs sont de moins en moins disponibles et il est parfois difficile de les motiver à y consacrer du temps. En effet, ils acceptent de moins en moins l’obligation de continuer la prophylaxie pour certaines maladies. Nous passons donc beaucoup de temps à dialoguer avec eux pour justifier ces campagnes. En outre, certaines exploitations sont loin et/ou mal équipées pour la contention des animaux. Le cadre de l’habilitation sanitaire se complexifie en permanence, tant au niveau technique qu’administratif… Compte tenu de la rémunération de ces actes comparée au temps qu’ils demandent, on peut se poser la question, à l’instar de nombreux confrères, de l’intérêt économique de poursuivre cetteactivité au sein d’une entreprise vétérinaire.

Didier Lepoutre (T 78)

UN MANQUE DE COMMUNICATION DE LA PART DES DDPP

L’habilitation sanitaire attribuée par l’État permet de protéger et de surveiller la population ainsi que les animaux. Elle est délivrée à la fin des études vétérinaires ou obtenue auprès des directions départementales de la protection des populations (DDPP), mais ne représente pas à mes yeux une mission particulière, puisque j’effectuerais les tâches qui lui correspondent de toute façon : vaccination et surveillance antirabiques, suivi d’élevage, etc.
Je regrette, en revanche, l’absence de contact avec les services vétérinaires et d’informations relatives à cette habilitation. Il n’y a aucune actualisation des connaissances par rapport aux missions qui nous sont confiées. Depuis que je suis diplômé, je ne me souviens pas d’avoir été convié à une formation pour une mise à jour en matière de réglementation. C’est aux confrères de se débrouiller pour trouver les informations, ce qui n’est pas toujours une mince affaire. Dans le cadre de visites sanitaires d’élevage, nous ne sommes pas orientés par les DDPP. Si nous voulons être formés, nous le faisons de notre propre chef. Si la réglementation ne bouge pas, aucun problème ! Mais si les textes évoluent ? Je regrette ce manque de communication. J’ai l’impression que les DDPP se reposent sur notre conscience professionnelle.

Sébastien Deleporte (A 02)
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