Anatoplus va proposer l’anatomie animale en 3D - La Semaine Vétérinaire n° 1684 du 24/08/2016
La Semaine Vétérinaire n° 1684 du 24/08/2016

PÉDAGOGIE

ACTU

Auteur(s) : FRÉDÉRIC THUAL  

Lancé il y a cinq ans par un designer nantais, le projet d’atlas d’anatomie vétérinaire en 3D touche au but. Mené avec le concours du laboratoire d’anatomie comparée d’Oniris, Anatoplus présentera, courant 2017, une première version réalisée sur le chien.

Les applications 3D d’anatomie humaine ont supplanté l’utilisation des atlas papier et sont devenues les références dans les universités. Or, jusqu’alors, aucune proposition d’atlas anatomique en 3D n’existait dans le secteur vétérinaire où l’apprentissage continue d’être mené à partir de planches anatomiques dessinées à la main ou de squelettes respectant plus ou moins les volumes », explique Emmanuel Durand, qui dote la profession du premier atlas en 3D. Pour commencer, seul le chien est disponible. Très vite, le concepteur d’Anatoplus compte l’enrichir avec le chat et la vache. Claude Guintard, Claire Douart et Éric Betti, les trois enseignants d’anatomie comparée de l’école vétérinaire Oniris, en avaient rêvé. Faute de temps, faute aussi de moyens financiers et techniques, l’idée était restée à l’état embryonnaire. Alors, lorsqu’Emmanuel Durand s’est présenté dans leur bureau, les trois enseignants ne se sont pas fait prier. « C’est un superbe projet, qui permet de se faire une idée spatiale de l’anatomie », reconnaît le trio, devenu conseiller scientifique auprès du concepteur, et par là même une véritable caution pour aller plus loin. « Cela ne remplacera jamais l’enseignement magistral, mais c’est un formidable complément de formation et d’apprentissage pour les étudiants et les praticiens. Et là, on est dans de la vraie anat », souligne Claude Guintard.

« Tous les niveaux de détails voulus »

Il aura fallu plus de cinq ans de recherche et développement à Emmanuel Durand, designer nantais, spécialisé dans les interfaces tangibles, pour donner corps à ses ambitions. « Nous sommes partis quasiment de rien, se félicite-t-il. Il a fallu tout créer, non seulement les algorithmes, mais aussi récupérer, traiter et optimiser les data, mettre en volume des images en noir et blanc, constituer des modèles anatomiques fiables, que je me forme à la lecture et au travail des images médicales, trouver les processus techniques et les méthodologies pour fiabiliser la présentation des tissus mous, etc. » Un travail de bénédictin. Incubé dès le départ par la technopole nantaise Atlanpole, le projet Anatoplus a bénéficié du concours de l’entreprise rennaise Image ET, spécialisée dans le traitement de l’image numérique pour l’industrie. « L’intérêt principal tient surtout à l’acquisition d’images obtenues par un scanner 3D sur un chien entier, observe Claude Guintard. On a tous les niveaux de détails voulus. Les espaces intervertébraux, les angulations sont exacts et non des approximations. Le contenu scientifique, étoffé d’un légendage interactif, avec une autoévaluation possible sous forme de quiz, en fait un vrai outil pédagogique, qui plus est, esthétique. Il devra encore être enrichi par des modules présentant les couches osseuses, musculaires, les viscères, les vaisseaux et les nerfs, voire des modules d’apprentissage sur les régions du chien ou ses dents, par exemple, pour être totalement opérant dans l’enseignement. »

Le chien en 3D courant 2017

Soutenu par Atlanpole et le ministère de la Recherche, le budget d’Anatoplus s’élève à 100 000 €, dont 15 000 € en fonds propres. À travers l’accélérateur d’entreprise Creative Factory, Anatoplus va bénéficier d’un accompagnement juridique, commercial et financier de six mois pour finaliser et lancer son produit sur les marchés français, européen et nord-américain. Dans l’immédiat, seulement sur les plateformes Macintosh (ordinateur, tablettes) et sans doute rapidement sur mobile. Il sera commercialisé en deux versions, l’une pour les étudiants, l’autre à destination des professionnels, sous la forme d’une plateforme unique qui pourra s’enrichir d’extensions complémentaires, comme par exemple un module “chirurgical” pour présenter différentes formes de dissections, les manières d’inciser, etc. « Aujourd’hui, tous les verrous techniques et scientifiques sont levés », se félicite Emmanuel Durand, qui table sur une commercialisation de la version canine courant 2017. Ces applications devraient être proposées à un prix plus abordable que les actuels atlas papier. Un vent de jouvence souffle sur l’anatomie.

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L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

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