Aquadog : une boîte à outils complète pour le bien-être animal

Jusqu’ici, j’envoyais le chien et son propriétaire à la mer ou dans les marais salants », confie Jean- Michel Clobert (Liège 92), praticien à Guérande (Loire-Atlantique), fier d’avoir pu réunir en un seul et même espace l’ensemble des techniques de médecine douce dédiées au bien-être de l’animal, un terrain qu’il cultive depuis une dizaine d’années à la clinique vétérinaire des Remparts¹. À 200 mètres de là, cette fois, c’est dans l’espace libéré par un kinésithérapeute qu’il a pu lancer le centre Aquadog. Un bâtiment d’une centaine de mètres carrés où il a déployé une salle de consultations et de soins de physiothérapie, d’ostéopathie et d’acupuncture et des installations d’hydrothérapie, avec notamment un tapis roulant aquatique et une piscine chauffée. « J’ai utilisé un ancien vivier à homards ! », explique Jean-Michel Clobert, qui a profité des savoir-faire locaux pour aménager un bassin de 4 mètres sur 2 pour 1 m 40 de profondeur, percé de hublots pour voir et suivre les mouvements de l’animal. « Selon les soins prodigués, le propriétaire ou moi-même pouvons entrer dans la piscine. Nous sommes le seul cabinet du département à proposer un ensemble complet de techniques douces complémentaires aux techniques d’allopathie. » Selon les affections (musculaire, lombaire, ligamenteuse), les séances d’hydrothérapie durent de 15 à 30 minutes sur le tapis roulant aquatique et d’une demi-heure à une heure pour les interventions en piscine. Des séances répétées une à deux fois par semaine pour des protocoles de un à deux mois qui sont établis après une consultation préalable. L’ouverture à mi-temps de ce second site génère à ce jour cinq des 25 consultations quotidiennes.

Une cohésion nécessaire

Le cabinet est dimensionné pour accueillir aussi bien un yorkshire d’un kilo qu’un mastiff de 80, à l’image de la douche conçue à l’italienne pour éviter que l’animal ait la sensation déplaisante d’entrer dans un couloir. La majorité de la clientèle est canine, même s’il arrive que Jean-Michel Clobert dispense des soins d’ostéopathie sur des oiseaux ou des lapins. « Nous avons aussi été amenés à intervenir sur un lézard victime d’une torsion lombaire, après s’être fracassé sur la vitre du vivarium. Il faut cependant rester humble », reconnaît-il, même si, à l’issue de la séance, l’animal semblait avoir retrouvé sa vivacité. « Nous intervenons beaucoup sur les pathologies du genou, sur certaines hernies discales. Le bouche-à-oreille est efficace pour notre structure, et certains cas sont référés. L’orthopédie constitue notre gros créneau. Nous ne faisons pas de miracles, mais nous améliorons les conditions de vie au quotidien. Pour cela, il importe de travailler avec le propriétaire, auquel je demande de renouveler les exercices à la maison. Sans cette cohésion, c’est difficile. Mais cela crée une autre relation avec le propriétaire », observe Jean-Michel Clobert, qui cherche à mettre en place des consultations douleur, inspirées des méthodes mises en œuvre par son confrère de l’île de Ré, Thierry Poitte, spécialisé dans le traitement de la douleur animale, dont l’un des fondements repose sur l’écoute des propriétaires. Un point où se retrouve le centre Aquadog.
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¹ Voir La Semaine Vétérinaire n° 1525 du 1/2/2013, pages 26 à 28.