Anticoccidiens : la FVE veut un suivi des ventes

Le 6 juin dernier, la Fédération vétérinaire européenne (FVE) a publié une note de position¹ afin que la Commission européenne revoie son rapport de 2008 sur l’utilisation des coccidiostatiques et des histomonostatiques comme additifs alimentaires. La fédération demande que la législation européenne prévoie la délivrance des médicaments anticoccidiens sur prescription après un diagnostic effectué par un vétérinaire.

Un risque de résistance

Pour la FVE, le recours aux anticoccidiens reste répandu dans les élevages européens. Actuellement, la législation européenne n’impose pas de diagnostic préalable avant la prescription de ces produits. La fédération constate qu’une harmonisation est nécessaire dans ce domaine, en raison notamment d’un développement de résistance qui pourrait engendrer leur inefficacité. Elle ajoute que les anticoccidiens peuvent interagir avec d’autres médicaments et entraîner des effets indésirables graves. Au regard de ces éléments, la Commission européenne est appelée à se mobiliser sur cette problématique. La FVE rappelle que le vétérinaire devrait être le seul habilité à choisir la meilleure stratégie en cas de coccidiose détectée dans un élevage. Sur le long terme, elle souligne que cette obligation permettrait un recours raisonné aux anticoccidiens et minimiserait les risques de résistance.

Autre proposition : la FVE invite la Commission à inclure les anticoccidiens sur la liste des médicaments vétérinaires dont les ventes font l’objet d’un suivi régulier dans le cadre du rapport de l’European Surveillance of Veterinary Antimicrobial Consumption (Esvac), et ce tout en s’assurant de leur disponibilité.
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¹ bit.ly/1Q4hhVV.