La baisse du nombre de médecins généralistes inquiète

La nouvelle édition de l’atlas de la démographie médicale, qui concerne les médecins inscrits au tableau de l’Ordre en 2015, vient d’être publiée par le Conseil national de l’Ordre des médecins¹.

Les principales constatations sont que « si le nombre de médecins en activité régulière est resté relativement stable depuis plusieurs années, une augmentation constante du nombre de retraités est notée. L’atlas révèle par ailleurs une baisse préoccupante du nombre de généralistes, premiers touchés par le nombre important de départs en retraite. Cette baisse pourrait se traduire par la perte d’un médecin généraliste sur quatre sur la période 2007-2025 ».

Disparités territoriales

De plus, « la France continue de présenter d’importantes disparités territoriales. Ainsi, les territoires de la façade atlantique, Rhône-Alpes et les territoires frontaliers (Nord et Est) voient leurs effectifs augmenter quand d’autres allient densité faible et manque d’attractivité, tels le Centre et la Bourgogne, qui sont de plus en plus en souffrance ».

Pour les acteurs concernés de cette branche libérale, « les données de cet atlas ont vocation à irriguer le nécessaire débat sociétal sur le sujet complexe de l’accès aux soins dans les territoires ».

Un autre enseignement de cet atlas porte sur la désertification médicale des médecins généralistes, qui atteint maintenant les zones périurbaines et le cœur des grandes villes : c’est ainsi, par exemple, qu’un quart des généralistes parisiens devraient disparaître d’ici à 2020.

Pour pallier ce manque de médecins dans certaines régions, des élus locaux ou des groupements professionnels ont envisagé de créer des maisons médicales, le plus souvent subventionnées, et plus récemment, l’État a envisagé un système de primes incitatives. Mais quels seront les véritables bénéfices de cette solution avancée ?
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¹ bit.ly/1WBXQWB.

Source : Conseil national de l’Ordre des médecins, 2 juin 2016.