Davantage de résidus chez les animaux et les produits animaux - La Semaine Vétérinaire n° 1678 du 08/06/2016
La Semaine Vétérinaire n° 1678 du 08/06/2016

SANTÉ PUBLIQUE

ACTU

Auteur(s) : M. I. 

L’A utorité européenne de sécurité des aliments note un taux de non-conformité légèrement plus élevé en 2014 chez les animaux et les produits d’animaux.

Le 25 mai dernier, l’Agence européenne de sécurité alimentaire(EFSA) a publié son rapport annuel1 sur les résultats de la surveillance en 2014 des médicaments vétérinaires et autres substances dans les animaux et les produits d’origine animale. Il s’agit notamment de résidus de substances non autorisées identifiées chez les animaux et dans les aliments d’origine animale, qui peuvent présenter un risque pour la santé publique.

Un taux un peu plus élevé

Plus de 730 000 échantillons issus des 28 États membres ont été prélevés et analysés dans le cadre de la surveillance effectuée par l’autorité sanitaire. Par rapport à 2013, l’EFSA note une légère hausse en 2014 du taux de non-conformité, qui passe à 0,37 %. Il s’agit de la première hausse au cours des sept dernières années, qui affichaient un chiffre stabilisé entre 0,25 et 0,34 %.

Des stilbènes et des anticoccidiens

Les résultats témoignent de la présence de certaines substances interdites telles que le stilbène et ses dérivés, détectés chez les porcs. Selon le rapport de l’agence, des résidus d’anabolisants ont été trouvés chez les bovins (0,06 %), les porcs (0,20 %), les ovins et les caprins (0,10 %). De même, des lactones d’acide résorcylique et ses dérivés (0,46 % des échantillons non conformes) ont été identifiés chez les bovins (0,72 %), les porcs (0,18 %), les moutons et les caprins (0,89 %). Des ß-agonistes ont été trouvés uniquement chez les bovins. Des résidus non conformes de substances antibactériennes (0,18 % des échantillons) ont également été retrouvés, le taux le plus élevé ayant été prélevé dans le miel (0,72 %). Concernant les anticoccidiens, les échantillons non conformes ont été signalés et répartis dans les différentes espèces suivantes : 0,02 % chez les porcs, 0,11 % chez les ovins et les caprins, 2,33 % chez les chevaux, 0,20 % chez les volailles, 0,41 % dans les œufs, 0,71 % chez les lapins et 2,45 % chez le gibier d’élevage. Depuis 2009, une diminution importante a été observée dans la fréquence des échantillons non conformes pour les anticoccidiens chez les volailles. Des résidus issus de substances vermifuges ont été relevés chez les bovidés (0,04 %), les porcs (0,03 %), les moutons et les chèvres (0,21 %), les chevaux (0,54 %) et le lait (0,07 %). Par ailleurs, des éléments chimiques, des contaminants environnementaux tels que le plomb ou le cuivre, ont été détectés, ainsi que des anti-inflammatoires et des pyréthroïdes.

1 bit.ly/1t0Ozv9.

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