Quel niveau de flexibilité du travail voudriez-vous ? - La Semaine Vétérinaire n° 1675 du 17/05/2016
La Semaine Vétérinaire n° 1675 du 17/05/2016

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Auteur(s) : Propos recueillis par Serge Trouillet

Favoriser le passage à l’association

En pratique rurale, les contrats pour les salariés manquent trop de flexibilité. Il me semble que la convention collective a appauvri le salarié vétérinaire. Naguère, nous travaillions davantage, mais nous étions bien mieux payés qu’un salarié qui fait aujourd’hui 35 heures. Et les heures supplémentaires coûtent plus cher à l’employeur. Un jeune confrère est à peine mieux payé qu’un auxiliaire spécialisé vétérinaire. Il a quand même l’obligation de soins, la responsabilité de son travail et, en rurale, la responsabilité sanitaire. Par ailleurs, nous sommes confrontés à une réelle difficulté de gestion des horaires. Nous ne pouvons pas dépasser 12 heures d’astreinte consécutives ; or un week-end de garde commence le samedi midi et se termine le lundi matin ! En cas de conflit, c’est un motif de condamnation devant les prud’hommes. Pour gagner plus en travaillant plus, mieux vaut être collaborateur libéral ou s’associer. Cela a toujours été notre vœu de favoriser ce passage vers l’association, hormis il y a quelques années, lorsque nous avions besoin d’un renfort saisonnier, l’hiver. C’est ce que nous faisons encore aujourd’hui, puisque notre structure s’agrandit et que des confrères s’apprêtent à prendre leur retraite.
Alain Poismans (Liège 92) Praticien mixte à Auvillers-les-Forges (Ardennes). Alain Poismans (Liège 92)

Un peu de flexibilité sera plus favorable à tous

Il y a, en France, une peur d’embaucher,une peur des prud’hommes, une peur des syndicats qui mènent leur guerre idéologique contre des “patrons voyous”, alors qu’ils attaquent, en fait, l’entreprise et que les petits patrons ne font que travailler pour développer leur structure, pour créer de l’emploi. Renforcer les lois pour protéger toujours davantage le salarié aux dépens de l’entreprise, et donc de tous les autres salariés, est un non-sens. Un peu de flexibilité sera, la plupart du temps, plus favorable à tous : entreprise comme salariés. À Frégis, nous embauchons presque toujours en contrat à durée indéterminée (CDI), et notre engagement de durée indéterminée, nous le pratiquons dans les faits. Compte tenu des formations intenses que nous assurons à nos salariés, l’investissement qui est le nôtre lorsque nous les recrutons est un gage de notre volonté de pérennité. Que ce soit pour les vétérinaires, les infirmières ou le personnel de l’accueil. À cet égard, nous avons une vision familiale de l’entreprise, soucieuse de conserver son personnel ; nous souhaitons que chacun se sente bien en son sein et évolue de la meilleure manière. Toute personne passée par Frégis a devant elle un horizon professionnel élargi.
Guillaume Ragetly (T 05) Guillaume Ragetly (T 05) Praticien canin à Arcueil (Val-de-Marne).

Nous privilégions une relation à long terme

La difficulté liée à un contrat de travail, en équine, tient à la fluctuation de l’activité. C’est l’éternel dilemme entre le choix récurrent d’un personnel “bouche-trou” et celui de salariés permanents que l’on s’attache à stabiliser en travaillant à développer de nouveaux services, en organisant le temps de travail de manière annuelle. C’est notre volonté. Nos salariés sont en contrat à durée indéterminée (CDI), même si, pendant les vacances scolaires, nous recourons ponctuellement à des aides de courte durée. Il faut préciser que nous sommes trois couples d’associés et que les congés se prennent par deux à la fois. Aussi ne sommes-nous pas trop ennuyés par le CDI, parce que l’on privilégie une relation à long terme. C’est une question de confiance entre associés et salariés. Ces derniers sont embauchés pour participer à un projet commun. Nous faisons en sorte qu’ils s’impliquent dans la structure, qu’ils s’y épanouissent, que chacun trouve le secteur d’activité pour lequel il sera moteur pour la clinique. Et puis, la clientèle est sensible à la relation personnalisée. Les salariés auxquels elle s’adresse font également partie de l’image de la clinique. Un turnover inconséquent serait de nature à lui nuire.
Charles-François Louf (L 93) Charles-François Louf (L 93) Praticien équin à Épinal (Vosges).
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