Quelle place pour les technologies connectées dans votre quotidien de praticien ?

Accro à mon smartphone

JÉRÔME BRUN Praticien canin à La-Roche-sur-Yon (Vendée).

Mon smartphone est un outil que je regarde 50 fois par jour. Je consulte ma messagerie entre deux interventions chirurgicales, ainsi que Facebook, que nous utilisons beaucoup pour la communication. Notre page, dont j’assure la mise à jour, est suivie par près de 350 personnes et il importe d’être très réactif sur les réseaux sociaux.

J’utilise également l’application du Point Vétérinaire pour suivre l’actualité, ce que je faisais peu quand il n’existait que la version papier.

Je trouve également intéressante l’application gratuite Greenbureau, qui permet de collecter de façon dématérialisée toutes ses factures. Nous nous servons aussi d’une application Royal Canin pour déterminer la composition des croquettes.

À la clinique, nous utilisons Drive et les outils Google : traitement de texte, tableurs, gestionnaires de mails sur téléphone, de formulaire pour la collecte de réponses ou pour tout ce qui concerne les ressources humaines, etc., sans oublier Google Maps pour aller en clientèle et l’agenda partagé. Pour profiter de tels outils, il faut nécessairement une personne technophile au sein de l’équipe, au moins pour les mettre en service et les paramétrer.

La dématérialisation facilite le quotidien

VALÉRIE PICANDET Praticienne équine à Saint-Michel-de-Livet (Calvados).

Les vétérinaires de notre clinique sont équipés de smartphones et, pour certains, de tablettes. Nous pouvons ainsi consulter nos mails en permanence, ce qui est pratique puisque nous ne sommes pas toujours à proximité de notre ordinateur, compte tenu de notre activité.

Nous avons aussi adopté les outils Google, et j’utilise des fonctions de navigation de mon iPhone lorsque j’ai besoin de connaître un itinéraire.

Par ailleurs, je me sers de l’application du Réseau d’épidémiosurveillance en pathologie équine (Respe), via mon smartphone, pour la déclaration en ligne des cas, ce que je trouve très utile. J’attends également le futur système de signalement des Haras nationaux destiné à l’identification des équidés, car la dématérialisation nous facilite le quotidien. Pour la réanimation du poulain, je m’aide également de l’application Foal CPR (Veterinary Advances), qui comporte notamment un guide rythmique pour le massage cardiaque et la ventilation de l’animal.

Nos smartphones et nos tablettes nous permettent également de consulter les données patients, stockées sur notre réseau interne, quand nous sommes sur le terrain : comptes rendus, radios, bilans sanguins, etc. Cependant, la couverture internet de notre clinique, située en zone rurale, reste notre principal frein.

Une application pour nos clients

DIDIER SCHMIDT-MORAND Praticien canin à Nantes (Loire-Atlantique).

Personnellement, je n’utilise pas d’application professionnelle, à l’exception d’une solution qui me permet de prendre des photos d’yeux en ophtalmologie grâce à mon iPhone, que je connecte avec un ophtalmoscope Panoptic®. Au centre hospitalier vétérinaire (CHV), nous utilisons de nombreuses fonctionnalités comprises dans le logiciel My Canine.

Par ailleurs, nous sommes en train de développer notre propre application. Celle-ci est destinée à nos clients et leur permettra de se connecter au CHV et à son équipe. Nous proposerons ainsi une visite des locaux, un outil de prise de rendez-vous avec les disponibilités des praticiens (le secrétariat validera ensuite les demandes). Cette application offrira également la possibilité de commander certains produits, tels que le pet food ou les antiparasitaires. Une fois la commande prête, le client recevra une notification dans l’application de son téléphone, l’invitant à venir récupérer et régler ses articles au CHV. Nous avons également pensé à une fonctionnalité facilitant l’observance des traitements (rappel d’administration des antiparasitaires, par exemple) et la surveillance du poids de l’animal, ou encore permettant de générer automatiquement une affichette à apposer dans son quartier en cas de perte de son animal. Notre application devrait être opérationnelle d’ici quelques mois.