La clinique de l’Arche, pleine de ressources pour les NAC

Franck Rival (L 81) réalisait dans les années 1980 du sexage d’oiseau par fibroscopie du cloaque, avant de développer la médecine des nouveaux animaux de compagnie (NAC) par affinité personnelle. Aujourd’hui, l’activité NAC de la clinique vétérinaire de l’Arche, dont il est un des quatre associés, représente 30 % du chiffre d’affaires (une hausse en moyenne de 10 % par an, avec un bond de 18 % en 2015, selon la clinique). Deux vétérinaires y assurent les consultations NAC, Julie Le Cain (L 14) et lui-même, afin que chaque jour un vétérinaire spécialisé puisse recevoir les oiseaux, les reptiles et les petits mammifères, qui font parfois plusieurs heures de route pour venir en consultation.

Initialement placée en plein centre-ville de Valence (Drôme), la clinique a été déménagée dans les années 2000 en périphérie de la ville, un positionnement aujourd’hui stratégique de par l’accès dont elle bénéficie. Quinze ans plus tard, la prise en charge des NAC a augmenté. Une pièce dédiée à l’hospitalisation des reptiles a été aménagée en 2014 et un projet d’agrandissement est en cours, afin de créer un deuxième bloc chirurgical, une salle de soins supplémentaire et une structure pour hospitaliser les petits mammifères et les oiseaux.

D’importants investissements

Si cette activité apporte de la renommée à la clinique, elle est toutefois très chronophage. Les hospitalisations des animaux comme les reptiles ou les lapins sont souvent longues (soins difficilement réalisables par le propriétaire à la maison). Certaines espèces nécessitent des soins lourds, tels que la réalimentation par gavage qui mobilise le personnel responsable de ces tâches. De plus, les animaux étant très variés en taille, en besoins alimentaires et médicaux, il est nécessaire de posséder beaucoup d’équipements et de produits différents : alimentation pour toutes espèces, plusieurs types de cages, couveuses, lampes UV, pièce à 28 °C pour les reptiles, instruments de gavage ou de chirurgie spécifique, matériel de radiographie adapté, endoscope pour l’intubation des lapins, etc.

Le prix de l’hospitalisation

Or il est difficile de répercuter tout cet investissement en matériel et en temps sur les prix des soins. L’hospitalisation d’un NAC, vouée à être longue, est facturée moins cher (à partir de 25 €/j) que celle d’un chien (à partir de 40 €/j) ou d’un chat (30 €/j au minimum). De plus, pour ces espèces, les consultations vaccinales, très rentables en canine, sont peu développées. L’activité NAC est pourtant toujours en croissance, avec actuellement le développement des poules de compagnie auxquelles les propriétaires sont attachés, mais dont ils ne connaissent pas tous, par exemple, les besoins alimentaires.