Avis de l’Anses en médecine équine - La Semaine Vétérinaire n° 1670 du 15/04/2016
La Semaine Vétérinaire n° 1670 du 15/04/2016

EXPERTISE

Pratique mixte

FORMATION

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) vient de rendre son avis sur la « saisine relative à l’extension de la liste des substances à bénéfice clinique supplémentaire à d’autres substances d’intérêt en médecine équine ».

La Direction générale de l’alimentation (DGAL) avait saisi l’agence en mai 2015. Le contexte était celui d’une volonté d’élargir le nombre de molécules qui entrent dans la liste des substances dites essentielles pour l’espèce équine et qui présentent un bénéfice clinique supplémentaire au sens du règlement européen. Les équidés destinés à la consommation humaine peuvent, en effet, bénéficier de ces substances, même si leurs limites maximales de résidus (LMR) n’est pas déterminée, en respectant un temps d’attente de 6 mois.

La saisine ambitionnait ainsi d’évaluer le respect de ce délai de 6 mois pour une liste de 17 substances.

Ainsi, l’Anses conclut :

– Phénylbutazone. Au regard des données disponibles, le risque pour le consommateur de la phénylbutazone au temps d’attente de 6 mois après administration chez le cheval est considéré comme acceptable, compte tenu du niveau atteint, très en deçà du seuil de préoccupation toxicologique pour l’homme.

– Acide ténoïque sous forme de lithium. Au regard des données disponibles, le risque pour le consommateur de l’acide ténoïque (sous forme de lithium) au temps d’attente de 6 mois après administration chez le cheval est également considéré comme acceptable.

– Pergolide mesylate. Un arrêt de traitement de 6 mois est incompatible avec le bien-être d’un cheval atteint de Cushing, car il s’agit d’une maladie chronique avec prise en charge médicale à vie. Son état sanitaire apparaît peu compatible avec l’abattage en vue de la consommation humaine. Au regard des données scientifiques disponibles et de la pathologie considérée, il est donc recommandé que les équidés traités par du pergolide mesylate ne soient pas destinés à la consommation humaine.

– Huile de croton. Les données pharmaceutiques et pharmacologiques sont inexistantes pour caractériser l’exposition du consommateur et les données toxicologiques, défavorables.

En l’absence d’éléments permettant de quantifier et d’évaluer l’exposition (dose administrée puis absorbée), il n’est donc pas possible de se prononcer sur le risque pour le consommateur de l’huile de croton au temps d’attente de 6 mois après administration chez le cheval.

– Tétracaïne (collyre). Au regard des données disponibles, le risque pour le consommateur de la tétracaïne au temps d’attente de 6 mois après administration chez le cheval est considéré comme acceptable dans le cadre d’un usage lié à l’anesthésie locale de l’œil.

– Tetryzoline (collyre). Au regard des données disponibles, le risque pour le consommateur du tetryzoline au temps d’attente de 6 mois après administration chez le cheval est considéré comme acceptable dans le cadre d’un usage lié au traitement local des affections ophtalmiques.

– Rifamycine (collyre). Au regard des données disponibles, le risque pour le consommateur de la rifamycine au temps d’attente de 6 mois après administration chez le cheval est considéré comme acceptable dans le cadre d’un usage lié au traitement local des infections ophtalmiques.

– Synéphrine (collyre). Au regard des données disponibles, le risque pour le consommateur de la synéphrine au temps d’attente de 6 mois après administration chez le cheval est considéré comme acceptable dans le cadre d’un usage lié au traitement local des affections ophtalmiques.

– Polymyxime B sous forme de sulfate (collyre). Au regard des données disponibles, le risque pour le consommateur de la polymyxime B au temps d’attente de 6 mois après administration chez le cheval est considéré comme acceptable dans le cadre d’un usage lié au traitement local des infections ophtalmiques.

Sur le même thème :

• Guide de thérapeutique équine, collectif, Les Éditions du Point Vétérinaire, 792 pages, 2014, http://bit.ly/1V1sOqu.

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