Que pensez-vous des nouveaux contours de la formation continue vétérinaire ? - La Semaine Vétérinaire n° 1665 du 11/03/2016
La Semaine Vétérinaire n° 1665 du 11/03/2016

@… Vous !

FORUM

Auteur(s) : Sophie Komaroff

Être transparents vis-à-vis des clients

ALEXANDRE FOURNIER Praticien canin à Blain (Loire-Atlantique).

Les nouvelles préconisations de l’Ordre en matière de formation continue sont des avancées positives : cela donne du crédit à notre profession et constitue un gage de sérieux pour notre clientèle. Les propriétaires d’animaux sont relativement bien informés via Internet et les émissions de télévision consacrées aux vétérinaires. Certains clients ne comprendraient pas qu’on ne leur propose pas le maximum, quitte à parfois devoir référer. Nous devons garder en tête que la formation continue sert aussi à être au point avec ses propres limites. Suivre une fois par an une formation de l’Association française des vétérinaires pour animaux de compagnie (Afvac) ne fait pas de mal, même si ce n’est pas évident en l’absence de possibilité de remplacement. Un abonnement à une revue professionnelle est, à mon avis, un minimum ! Les médecins doivent rendre des comptes en matière de formation continue, il n’y a pas de raison pour que les vétérinaires ne le fassent pas !

La mise en place de contrôles ne me choque pas. Il ne faut pas y voir un aspect répressif mais la chance de faire progresser la profession. En revanche, les règles du jeu doivent être claires. Le cadre imposé par les crédits ECTS (European Credits Transfer System) est une bonne chose : nous nous devons d’être transparents vis-à-vis de notre clientèle.

Faisons confiance aux confrères !

VÉRONIQUE LUDDENI Praticienne mixte à Saint-Martin-Vésubie (Alpes-Maritimes).

Je ne suis pas contre les obligations, mais je suis contre le fait que ce soit obligatoire. Nos premiers juges sont nos clients : quotidiennement, ils savent reconnaître notre implication et notre sérieux. Personnellement, j’incite mon équipe à se former mais pas sous couvert d’obligation ! Je regrette que cette nouvelle règle ne tienne pas compte des situations particulières. Par exemple, que dira-t-on du confrère qui, pendant deux ans, n’aura pas le temps, les moyens ou la possibilité d’aller en formation ? Qu’il est un mauvais vétérinaire ? Cela ne va pas dans le bon sens, selon moi. Je ne suis pas favorable à ce système d’encadrement “policier”. Nous avons suivi de longues études supérieures, nous avons l’habitude d’apprendre et de nous informer. Faisons confiance à l’investissement, aux connaissances et à la déontologie des vétérinaires. Laissons le temps à chacun de trouver la solution de formation qui lui sera adaptée : lecture d’articles, webconférences, formations en présentiel, etc. Je pense également que ce sujet mérite un forum des organisations professionnelles vétérinaires, afin de prendre du recul et d’y réfléchir ensemble. Cette question concerne également la formation des étudiants et ce qui leur est transmis, en lien avec les enjeux de la profession.

La lisibilité de ce système est difficile

BENOÎT SIMIAN-SALVAY Praticien au CHV Massilia, Marseille (Bouches-du-Rhône).

Les vétérinaires doivent être à jour dans leurs connaissances, d’autant que les propriétaires d’animaux sont de plus en plus exigeants et informés. Cela nous pousse à approfondir nos savoirs. L’idée du nouveau Code de déontologie est donc intéressante et adaptée à l’actualité, mais il manque actuellement un outil performant et lisible pour connaître le compte de chaque vétérinaire.

Je crains que ces évolutions en matière de formation continue soient complexes. La lisibilité de ce système est difficile et le comptage pas aussi évident qu’il n’y paraît. Je ne me rends pas compte si le nombre de crédits exigés pour les cliniques et les centres hospitaliers vétérinaires (CHV) est lourd. Nous allons donc faire le point pour voir si ce qui est déjà en place dans notre structure remplit ces conditions. Nous espérons que l’Ordre nous accompagnera avec une certaine souplesse dans un premier temps. Si un contrôle des CHV est évident, il me semble cohérent que les autres types de structures puissent l’être également. Autres interrogations : pouvons-nous valoriser avec un système de points les formations en interne que nous organisons régulièrement ? Et que faire, en tant qu’employeur, face à un confrère qui ne veut pas remplir ses obligations en matière de formation continue ? Est-ce un motif de rupture de contrat ?

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