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Dossier
En Europe, une forte majorité (60 %) exerce dans le secteur privé et surtout en canine. La FVE a décrypté leur marché et leur démographie.
Dans son étude réalisée en juin 2015 auprès de 13 000 vétérinaires exerçant en Europe (dont 1 945 en France), la Fédération vétérinaire européenne (FVE) a décrypté la démographie, le marché du travail et les indicateurs financiers.
L’Europe regroupe 243 000 vétérinaires (dont 17 000 en France). En moyenne, chaque praticien s’occupe de 2 500 animaux (animaux de compagnie et animaux de production confondus). La profession est jeune : 44 % des vétérinaires européens sont âgés de moins de 40 ans (39 % pour la France). Elle se féminise : 53 % de praticiennes en moyenne dans les États membres ; la France, avec 49 % d’effectifs féminins, se situe, pour l’instant, en deçà.
Le diplôme de docteur en médecine vétérinaire a une forte plus-value partout en Europe. Mais la FVE pointe un rétrécissement du champ d’activité dû à l’appropriation par des non-vétérinaires de tâches relevant initialement des praticiens. Pour y faire face, elle prône une diversification dans d’autres activités (aquaculture, santé des abeilles, etc.).
Après le Luxembourg, la Belgique et l’Autriche, la France a la proportion de vétérinaires en pratique privée la plus élevée (80 % des effectifs), l’exercice en secteur public ou dans la recherche est minoritaire (3 %).
Tous secteurs confondus, le revenu annuel moyen du vétérinaire européen s’élève à 38 500 €. En France, ce revenu est de 50 000 € (neuvième rang), en dessous de celui publié par les instances nationales (63 968 € selon les données de la Caisse autonome de retraite et de prévoyance des vétérinaires ou CARPV). Les soins et les actes chirurgicaux représentent l’essentiel du revenu, loin devant la vente de médicaments et de produits d’alimentation.
Aucun écart significatif n’est constaté selon le secteur d’activité. Les praticiens les mieux lotis restent ceux de l’industrie (55 000 € en moyenne). Les femmes vétérinaires gagnent 28 % de moins que leurs confrères. Plusieurs éléments, dont le travail à temps partiel, la spécialisation et les congés de maternité expliqueraient cette situation.
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