Où et comment intervenez-vous dans les activités de médiation animale ? - La Semaine Vétérinaire n° 1659 du 29/01/2016
La Semaine Vétérinaire n° 1659 du 29/01/2016

@… Vous !

FORUM

Auteur(s) : Chantal Béraud

Décoder les signes de stress

ANTOINE BOUVRESSE (A 05) Vétérinaire comportementaliste à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine).

J’interviens bénévolement en tant que vétérinaire référent à l’association Parole de chien. Je participe à la formation des futurs duos maître-chien en maisons de retraite, en donnant des conseils sanitaires (notamment sur les traitements antiparasitaires interne et externe) et d’hygiène (comment bien doucher et toiletter son chien). Médicalement parlant, je leur explique comment décoder les signes de stress. Dès leur plus jeune âge, ces animaux fréquentent le milieu médical, approchent des personnes âgées avec des démarches ou des regards un peu différents, en étant capables de s’adapter à chaque cas. Je dois cependant arrêter l’activité s’il me semble que le chien ne va pas bien : peut-être a-t-il une diarrhée, un mal de dos, une otite, qu’il supporte mal une odeur… Je dois aussi parfois découvrir ce qui ne fonctionne pas sur du plus long terme au niveau du comportement de l’animal, de son environnement, de sa préparation… ou de son maître ! Chaque intervention est très cadrée en matière de respect du règlement de l’institution, ainsi que de sécurité et d’hygiène. L’animal doit être propre, ne pas faire ses besoins n’importe où, arriver à l’heure, etc. C’est un vrai travail, une belle aventure, qui exige que le chien et son maître soient en pleine possession de leurs moyens, tant physiques que mentaux ».

Dans un respect physiologique et biologique

CHRISTINE FILLIAT (L 86) Vétérinaire conseil en élevage, ostéopathe équin à Chateauneuf-sur-Isère (Drôme).

Des associations m’interrogent sur le mode de vie du cheval. Il lui faut un biotope conforme à sa morphologie et pouvoir exprimer un comportement naturel sur son lieu de vie. J’ai conseillé que les chevaux de l’hôpital lyonnais Saint-Jean-de-Dieu disposent de suffisamment d’espace, ne soient pas dérangés par des visiteurs inopinés, aient un abri leur permettant d’entrer et de sortir à leur guise. En médiation animale, ce sont souvent des chevaux rustiques qui sont utilisés, pour leur caractère posé, leur disponibilité et leur attention. Laissé en liberté, l’animal doit manifester une réaction équilibrée face à un patient non-cavalier, qui l’approche sans posséder ses codes. Les chevaux déchiffrent visuellement les différences, ils sont davantage précautionneux avec les handicapés, comme avec les enfants. Si une attitude agressive ne leur est pas destinée (par exemple des invectives entre le cavalier et le médiateur), ils réagissent plutôt bien. Cependant, des troubles apparaissent parfois (une langue tirée, des grincements de dents, des ruades). Pour les éviter, il convient d’observer les signes d’alerte précurseurs (des selles molles, une transpiration exagérée, etc.) Contre le stress, je prescris parfois des médicaments d’homéopathie.

Être autant à l’écoute de l’animal que du public

BÉATRICE LAFFITTE (T 93) Vétérinaire comportementaliste à Ger (Pyrénées-Atlantiques).

Intervenante auprès de médiateurs et dans le cadre de l’association Zoopsy, qui regroupe notamment des praticiens comportementalistes et des psychiatres, je participe à des colloques de formation/information sur ce thème. Globalement, les médiateurs sont soucieux de mieux connaître l’espèce avec laquelle ils travaillent, le vétérinaire leur servant alors d’interface. Du travail reste à faire, dès la sélection. Certains poneys, par exemple, sont naturellement plus aptes que d’autres à remplir cette mission. Un rôle qu’ils ne choisissent pas et qui ne doit pas s’effectuer sous la contrainte. Il faut donc décoder les éventuels signes de mal-être apparaissant lors des séances. Par exemple, grâce à un atelier vidéo filmé, j’ai montré qu’une chienne en contact avec des enfants autistes manifestait parfois du stress (avec une posture davantage motrice et agitée, une tension corporelle, un passage répété de la langue sur sa truffe, etc.). Aujourd’hui, quand la médiatrice décode ces signes, elle modifie l’interaction en cours ou elle met un terme à la séance. Je conseille qu’au moins une fois par an, l’animal bénéficie d’un suivi psychologique auprès d’un vétérinaire comportementaliste.

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