Le choix de la complémentaire santé vétérinaire fait polémique

La France est-elle un pays communiste ? La loi sur l’obligation de complémentaire santé qui impose à toute une profession une compagnie d’assurances unique est digne d’un pays totalitaire.

Qu’un salarié ne puisse pas garder sa mutuelle, et doive choisir celle imposée par l’État à la suite de je ne sais quels arrangements, est tout bonnement impensable en 2016 en France. Et cela me semble de plus contraire à tous les critères de liberté de la concurrence prônés par l’Europe. Je suis persuadé que n’importe quel procès devant la Cour européenne de justice rendrait cette loi caduque.

Que nous, les vétérinaires, plutôt individualistes et “grandes gueules”, à l’image de bien des Français, acceptions cette loi sans broncher, sans dire un mot, me laisse (presque) sans voix.

Que fait notre syndicat ? Que font nos représentants ? Tout le monde trouve cette loi normale ?

Pas nos salariés qui ne voient pas pourquoi ils devraient changer de mutuelle juste parce que celle qu’on leur impose rembourse mieux les prothèses auditives ! Ce n’est pas M. Macron qui souhaitait favoriser la concurrence dans tous les domaines ?

Je ne suis pas contre l’obligation faite à un employeur de prendre une complémentaire maladie pour un salarié qui n’en aurait pas. Cela me semble une mesure normale pour un pays socialiste, et cet altruisme est même bienvenu dans ce monde moderne individualiste.

Mais laissons au salarié la liberté de garder sa mutuelle s’il en possède déjà une (ce qui est le cas de nos 11 salariés) et à l’employeur celle de choisir la compagnie d’assurances avec laquelle il veut travailler.