Réaliser des échographies en dehors de la reproduction est une réelle valeur ajoutée - La Semaine Vétérinaire n° 1658 du 22/01/2016
La Semaine Vétérinaire n° 1658 du 22/01/2016

CONFÉRENCE

Pratique mixte

FORMATION

Auteur(s) : Nora Cesbron*, Lorenza Richard**

Fonctions :
*Praticienne hospitalière en médecine
des animaux d’élevage à Oniris,
Nantes (Loire-Atlantique).
Article rédigé d’après une présentation
faite lors de la 30e journée technique du GTV
de Bourgogne à Autun (Saône-et-Loire),
le 15 octobre 2015.

L’examen échographique peut confirmer ou affiner un diagnostic. Par exemple, une hernie sera recherchée en cas d’abcès ombilical récidivant ou d’abcès hépatique lors d’omphalophlébite. Il peut également aider à la réalisation d’une biopsie en présence d’une masse sous-cutanée ou hépatique. Enfin, il favorise la prise de décision. Par exemple, l’examen des poumons d’un veau qui continue de respirer péniblement permet de se prononcer sur l’utilité de la poursuite d’un traitement. Dans tous les cas, son intérêt principal est de préciser le pronostic.

Ainsi, un praticien qui utilise déjà l’échographe en reproduction peut se demander s’il souhaite développer un nouveau service en proposant l’examen d’autres organes. Un matériel échographique de reproduction, léger et portable, robuste et autonome grâce à une batterie, peut être utilisé. Muni d’une sonde de type linéaire, il permet d’observer des structures anatomiques situées à une profondeur inférieure à 15 cm : masses cutanées ou sous-cutanées, ombilic, nœuds lymphatiques superficiels, réseau et rumen, reins (gauche en transrectal, droit en transabdominal), vessie en transrectal, plèvre et articulations distales.

Son utilisation peut être adaptée à l’organe examiné en variant les constantes qui déterminent la qualité de l’image.

Valeur ajoutée

Il suffit également d’une opportunité, comme l’investissement dans un nouveau matériel ou le remplacement des appareils déjà existants, pour que le praticien propose ce nouvel acte. Le choix de l’appareil et des sondes sera orienté en fonction des indications et des espèces ciblées.

La fréquence de la sonde détermine en effet la profondeur d’examen : plus la fréquence est basse, plus la profondeur est grande. Une sonde linéaire, de 8 à 10 MHz, permet d’examiner les organes situés jusqu’à une profondeur de 10 cm environ et donne un plan de coupe avec une image rectangulaire (trayon, plèvre, masse sous-cutanée). Une sonde sectorielle de 3,5 à 5 MHz ouvre le champ d’exploration (image conique) et des organes situés jusqu’à 25 cm de profondeur sont visualisés (foie, réseau). Enfin, une sonde “phased array” de 2,5 à 3,5 MHz offre une petite surface de contact et la profondeur va jusqu’à 30 cm (elle peut être utilisée aisément dans l’espace intercostal pour une échocardiographie). Le focus permet d’agrandir, de réduire ou de changer la partie que le praticien souhaite observer plus en détail. Le gain est le contraste entre les nuances de gris qui distinguent les tissus.

Dans tous les cas, le choix de l’organe à explorer est déterminé par l’examen clinique : l’interprétation de l’image échographique doit toujours être en lien avec les hypothèses diagnostiques envisagées. Cela est important car l’examen peut ainsi être proposé comme une réelle valeur ajoutée, grâce à laquelle l’éleveur va apprécier le professionnalisme et la technicité du vétérinaire.

Un acte technique spécialisé

L’examen requiert un temps de préparation, car la zone de pose de la sonde doit être rasée ou tondue pour obtenir une bonne qualité d’image. Le temps d’examen peut également être plus long que celui réalisé en reproduction. Faibles par rapport aux avantages apportés, ces contraintes doivent toutefois être signalées à l’éleveur.

Nombre de praticiens hésitent cependant à proposer cet acte, car ils doutent de leurs compétences en imagerie. Ils sont fortement encouragés à suivre des formations et à pratiquer des échographies régulièrement. Pour cela, ils peuvent commencer par des organes plus faciles à observer, avec leur appareil destiné à la reproduction : réseau, plèvre-poumon, foie. Les échographies cardiaques et digestives, plus difficiles à obtenir et à interpréter, demandent davantage de pratique, mais celle-ci s’acquiert avec l’expérience. Le vétérinaire n’aura alors plus de réticence à proposer cet acte technique et spécialisé, apprécié par l’éleveur, et à le facturer comme tout examen complémentaire.

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