Le SFVMCE-SV souhaite « représenter au mieux les spécialistes de tous horizons »

L’assemblée générale annuelle du Syndicat français des vétérinaires membres des collèges européens-spécialistes vétérinaires (SFVMCE-SV) s’est tenue lors du congrès de l’Association française des vétérinaires pour animaux de compagnie (Afvac) à Lyon, en novembre dernier. Une trentaine de confrères ont participé aux débats. Parmi les points abordés, la place des spécialistes dans la chaîne de soins et les relations avec les vétérinaires généralistes. « L’activité spécialiste inclut naturellement les collaborations justifiées avec des confrères ou des structures de même niveau, témoigne Emmanuel Bensignor, président du syndicat. De plus, le spécialiste se doit de maintenir des échanges basés sur l’estime et la confiance avec les vétérinaires référents ou traitants et de répondre à leurs attentes. L’activité spécialiste est, en effet, complémentaire de celle généraliste et ne doit pas être ressentie à tort comme concurrente. Elle constitue une offre supplémentaire, avec obligation de moyens renforcée, que le généraliste peut proposer à sa propre clientèle, dans le cadre d’une progression des soins logique et bénéfique pour celle-ci. »

Une nécessaire amélioration de la communication

La perception des clients par rapport à l’offre proposée par les vétérinaires a également été au cœur des discussions. « Le spécialiste est confronté dans son activité à la confusion des propriétaires d’animaux sur la notion de spécialiste vétérinaire, qui peut être suggérée par différentes mentions qui ne confèrent pourtant en aucun cas le titre de spécialiste : CES, CEAV, DE¹, “ayant un intérêt particulier pour”, “exercice exclusif en” (mention condamnable sur le plan ordinal car de nature à tromper le public), indique notre confrère dermatologue. Par ailleurs, les propriétaires restent mal informés, même en 2015, sur les solutions techniques innovantes qui sont désormais à leur disposition et parfois aussi sur l’existence même des spécialités. Une communication à leur encontre est donc indispensable. » À ce titre, une meilleure visibilité des spécialistes sur le site du Conseil national de l’Ordre des vétérinaires (CNOV)² est demandée par les membres du syndicat.

Une ouverture aux titulaires d’un DESV

Un nouveau bureau a été élu à cette occasion³. Il a également été voté à l’unanimité une modification des statuts. Désormais, tout spécialiste peut adhérer au groupe, qu’il soit diplômé d’un collège ou d’un diplôme d’études spécialisées vétérinaires (DESV), « afin de représenter au mieux les spécialistes de tous les horizons dans le futur ». Un hommage a été rendu au regretté Didier-Noël Carlotti, ancien président, pour ses actions de promotion de la spécialité vétérinaire, tant en France qu’en Europe, et à Jean-Pierre Jégou, désormais past president.

• 1 Certificat d’études supérieures, certificat d’études approfondies vétérinaires, diplôme d’État.

• 2 www.veterinaire.fr.

• 3 Emmanuel Bensignor, président, Cyrill Poncet, vice-président délégué au Conseil national de la spécialisation vétérinaire (CNSV), Sébastien Etchepareborde, trésorier, Céline Darmon, secrétaire générale, Fabien Arnault, pour le comité d’éthique, Pierre Maitre, pour le comité en charge de la communication, assistés d’Iban Irubetagoyena et de Sébastien Viaud.