Pour des animaux plus “zen” dans un contexte chirurgical - La Semaine Vétérinaire n° 1654 du 11/12/2015
La Semaine Vétérinaire n° 1654 du 11/12/2015

CONFÉRENCES

Pratique canine

FORMATION

Auteur(s) : Charlotte Devaux

Une intervention chirurgicale est une épreuve stressante pour l’animal. Quelques clés pour que la prise en charge s’effectue le plus sereinement possible, avec les conseils de vétérinaires comportementalistes.

Augmenter le bien-être félin autour de la chirurgie

Pour un chat, tout est stressant et le praticien doit toujours se demander quel impact émotif il exerce sur l’animal. Même si la douleur est difficile à évaluer dans cette espèce, il convient de la prendre le plus possible en charge. En hospitalisation, un chat timide a besoin de sécurité et de se cacher, alors qu’un chat confiant demande à être stimulé et à jouer. Dans tous les cas, il est préférable de ne pas rentrer les chats la veille, pour éviter le stress. Si l’animal est plus à l’aise avec son propriétaire, la sédation peut être effectuée en sa présence. Chez le chat, la contention doit toujours être minimale. Le praticien doit être prêt pour être rapide et ne pas faire attendre l’animal. Au réveil, le confort du chat doit être vérifié, et lors du retour à la maison, il convient de veiller à ce que tout stress provoqué par les autres animaux soit évité.

Source : conférence de Martin Godbout.

Augmenter le bien-être canin autour de la chirurgie

Pour la prémédication, l’effet apaisant des propriétaires peut être mis à profit pour réaliser l’injection en leur présence. En phase de réveil, si le praticien dispose une serviette sur la cage du chien et minimise la présence humaine, l’animal peut être protégé des stimulations extérieures. La “contagion émotionnelle” des autres chiens (hurlements, par exemple) peut être évitée par l’utilisation d’un tranquillisant (azapérone, Stresnil®). Les soins doivent toujours être effectués en dehors de la cage, qui demeure un refuge, et être suivis d’une récompense alimentaire ou sociale (caresse).

Source : conférence d’Emmanuel Gaulthier.

Manipuler le chat agressif en hospitalisation

« Si l’on se bat avec un chat, c’est toujours lui qui gagne ! », d’où l’intérêt d’éviter le conflit. Pour rendre le chat le plus human-friendly possible, il convient de réaliser une très bonne analgésie per- et postopératoire. Si le contact avec le chat est possible, il convient de ne pas le rompre et de ne jamais lâcher l’animal. Si le contact est impossible, la sédation (dexmédétomidine-butorphanol ou propofol si voie veineuse) est privilégiée. Une fois le chat sédaté, il est “désarmé” par une coupe de toutes les griffes. Par ailleurs, une collerette et une voie veineuse munie d’un prolongateur sont mises en place.

Source : conférence de Catherine Mège.

Manipuler le chien agressif en hospitalisation

Si le chien est tapi de peur au fond de sa cage, il convient de l’aborder de profil ou de trois-quarts, de ne pas l’affronter visuellement et de toujours lui laisser une issue pour sortir. Un facteur de motivation, telle que la nourriture ou une laisse, peut être utilisé pour lui faire quitter sa cage, après s’être armé de patience… Les chiens très agressifs sont équipés d’une muselière panier, les brachycéphales d’une collerette. L’utilisation du Thundershirt®, un t-shirt qui exerce une pression sur le thorax de l’animal, peut avoir un effet calmant rapide sur certains chiens. Pour la sédation, l’azapérone est préférée à l’acépromazine, qui peut avoir des effets inconstants. Elle est administrée per os, agit en 5 minutes, dure 2 heures et diminue l’agressivité.

Source : conférence de Muriel Marion.

Faire accepter les collerettes, les pansements et les muselières

Si l’idéal est d’éviter les pansements, lorsqu’ils sont incontournables, il convient de les choisir les plus légers possible et avec une surface adhésive limitée. Le jersey tubulaire permet d’éviter de coller le pansement aux poils. Suite à toute manipulation contraignante (pose de pansement, de collerette ou de muselière), le renforcement positif est utilisé : friandise pour le chien, caresse pour le chat. Lorsqu’une muselière doit être posée pour les soins, il est utile d’apprendre au propriétaire à se positionner derrière son animal pour la mise en place du dispositif. Lors de soins à effectuer, l’administration de morphiniques, qui agissent sur la douleur et sur la mémorisation, permet d’éviter que le vétérinaire soit associé à la douleur.

Source : conférence de Françoise Schwobthaler.

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