Les défauts de fonctionnement des installations observés en audit de traite caprine - La Semaine Vétérinaire n° 1642 du 18/09/2015
La Semaine Vétérinaire n° 1642 du 18/09/2015

CONFÉRENCE

Pratique mixte

FORMATION

Auteur(s) : Jean-Louis Poulet*, Lorenza Richard**

Fonctions :
*Institut de l’élevage au Rheu
(Ille-et-Vilaine).
Article rédigé d’après une présentation
faite lors des 21es journées 3R à Paris,
en décembre 2014.

Seules 26 % des machines à traire caprines en France ont un fonctionnement totalement satisfaisant. Ces résultats proviennent d’une étude statistique menée par des étudiants en master à AgroCampus Ouest à Rennes (Ille-et-Vilaine), encadrés par l’Institut de l’élevage.

L’étude a reposé sur le traitement des données extraites des Opti’Traite® caprins réalisés en 2012, au niveau national et dans les trois grands bassins de production (Centre-Ouest, Sud-Est et Sud-Ouest). Opti’Traite® est un contrôle technique régulier des installations de traite des exploitations par un agent qualifié (formé, équipé et suivi). Ce diagnostic de fonctionnement des machines à traire, par examen visuel et par mesures, est effectué selon un protocole officialisé par le Comité français interprofessionnel pour les techniques de production du lait (Cofit). Un bilan est remis à l’éleveur, avec les préconisations de réparations ou d’améliorations à réaliser pour un bon fonctionnement de son installation. Les données des Opti’Traite® utilisées dans cette étude sont issues de la base Logimat® 3, outil de saisie et de suivi des contrôles de machines à traire (CMAT), avec l’autorisation du Cofit.

Les faisceaux trayeurs impliqués dans près de la moitié des cas

Les défauts relevés concernent en majorité les faisceaux trayeurs (42,5 %). Suivent les problèmes liés au lactoduc, à la régulation du vide, à la pulsation, au niveau de vide et enfin à la réserve réelle. Ces anomalies induisent le plus souvent des traumatismes au niveau de la mamelle, la congestion des trayons ou des micro-hémorragies, qui peuvent être à l’origine de mammites. Les conseils délivrés lors de l’audit de traite permettent de renforcer l’efficacité des installations de 39 % en moyenne. Le réglage du niveau de vide est alors amélioré dans 92,1 % des cas, ainsi que l’ajustement de la pulsation (71,3 %) et la régulation du vide (66,3 %). Ces défauts sont en effet résolus assez simplement par un réglage des machines. En revanche, les problèmes liés au lactoduc, à la réserve réelle ou aux faisceaux sont plus difficiles à résoudre car ils nécessitent un remplacement du matériel ou des travaux plus conséquents.

Cette étude met en évidence l’importance des défauts des machines à traire, le plus souvent liés à un problème de réglage ou d’entretien. Elle confirme la nécessité de conseiller l’éleveur sur ces points et de le sensibiliser à l’exécution d’un contrôle du matériel et de son entretien régulier, afin de limiter les troubles de santé de la mamelle et ainsi améliorer la qualité du lait.

INSTALLATIONS DE TRAITE EN FRANCE

En 2012, le troupeau moyen est composé de 165 chèvres. Les installations comportent en moyenne 14 postes de traite, utilisés pour 11,9 chèvres, et ont en moyenne 13 ans.

78 % des lactoducs sont situés en ligne basse, 14 % en ligne haute et 9 % en ligne intermédiaire. Les traites sont réalisées à 71 % par l’arrière, 14 % en épi 30° et 5 % par roto. Les griffes à ouverture et fermeture automatiques (faisceaux trayeurs non conventionnels avec valves automatiques de gobelet) représentent 84,1 % des faisceaux trayeurs.

On distingue trois grands bassins de production :

– Centre-Ouest (Pays de la Loire, Poitou-Charentes et Centre) : grands troupeaux de 236 chèvres en moyenne, dont 60,5 % adhérant au contrôle laitier (CL), avec des installations plus importantes (17,5 postes de traite) ;

– Sud-Est (Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur) : petits troupeaux de 100?animaux en moyenne, davantage fromagers, adhérant pour 40 % seulement au CL. Installations plus anciennes (15 ans en moyenne) et plus simples, avec des capacités moindres en termes de réserve réelle et de lactoducs ;

– Sud-Ouest (Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées) : davantage de lactoducs en ligne haute (33 %). 55,1 % de troupeaux adhérant au CL.

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