Une école pour les chiens atopiques - La Semaine Vétérinaire n° 1638 du 10/07/2015
La Semaine Vétérinaire n° 1638 du 10/07/2015

INITIATIVE

Pratique canine

L’ACTU

Auteur(s) : Valentine Chamard

Inspirée des séances d’éducation thérapeutique proposées en médecine humaine pour certaines maladies chroniques, l’école de l’atopie, mise en place par notre consœur Céline Darmon-Hadjaje au CHV Frégis (Arcueil, Val-de-Marne), se veut un lieu d’échanges sur l’affection, pour mieux la contrôler sur le long terme.

Si informer sur les maladies chroniques (atopie, diabète, etc.) est utile, il importe surtout de rendre les malades acteurs de leur traitement. C’est d’ailleurs le but des réunions désormais bien implantées dans les hôpitaux et les cliniques de médecine humaine. Ainsi, les patients comprennent davantage les enjeux des traitements, l’observance est meilleure, les rechutes moins fréquentes. Ce concept a été transposé au chien atopique il y a une dizaine d’années par Emmanuel Bensignor et Céline Darmon. Cette dernière relance aujourd’hui l’école de l’atopie canine. Elle propose ainsi des cycles de trois séances, gratuites, destinées à sa clientèle, mais aussi à celle des confrères qui voudraient en faire bénéficier leurs clients.

Trois séances pour mieux maîtriser la maladie

La première séance aborde ce qu’est la dermatite atopique, ses origines génétiques, sa pathogénie, etc. « L’objectif est d’expliquer qu’il s’agit d’une maladie chronique, qui ne guérit pas. Non pas dans un but de culture scientifique, mais bien pour une meilleure compréhension de l’affection et de sa prise en charge au long cours, précise notre consœur. Cela permet aussi de recadrer les choses, en soulignant que, si l’animal fait une rechute, ce n’est pas la faute du vétérinaire qui n’aurait pas su proposer un traitement adapté, mais bien de la maladie elle-même. Le rôle du suivi prend alors tout son sens pour les propriétaires. Au final, la confiance envers le vétérinaire est renforcée. » La deuxième est consacrée aux traitements disponibles « en insistant particulièrement sur les topiques, essentiels pour le traitement au long terme, à réaliser quotidiennement, aux effets non immédiats, et donc les plus susceptibles d’être abandonnés par les propriétaires, qu’il convient de motiver », explique la dermatologue. Lors de la dernière séance, la façon de bien réaliser les traitements est au centre des discussions. « Une pipette antipuce ne s’applique pas de la même manière qu’une pipette hydratante et un nettoyage d’oreilles n’a rien d’évident pour les propriétaires », poursuit-elle.

Des discussions, mais pas d’examen clinique

Les chiens sont les bienvenus à ces rendez-vous. Leur présence contribue à briser la glace entre les propriétaires et rend ces rencontres d’autant plus instructives que les animaux peuvent être atteints à différents stades. « Ces séances libèrent la parole. Les maîtres se sentent tout de suite en confiance, car ils avaient jusque-là l’impression d’être seuls face à la maladie de leur animal. En revanche, aucun examen n’est effectué à ces occasions et les animaux doivent déjà avoir eu un diagnostic de posé auparavant », précise-t-elle. Pour connaître l’impact des séances sur l’évolution de la maladie, notre consœur fait remplir aux propriétaires des questionnaires qui prennent en compte les démangeaisons, mais aussi la qualité de vie de leur animal et la leur. Des expériences précédentes avaient montré une diminution de la consommation médicamenteuse sur un suivi de six mois, pour un score clinique identique… Ce qui est déjà un bilan positif pour cette maladie incurable.

LES INTERROGATIONS DES PROPRIÉTAIRES

L’école de l’atopie est un lieu d’échanges, où les propriétaires sont invités à poser leurs questions sur l’affection. « Les questions spontanées les plus fréquentes concernent l’alimentation et les origines génétiques de la maladie », témoigne Céline Darmon-Hadjaje : que donner à manger à son animal pour éviter les rechutes ? Quels aliments sont à éviter ? La maladie est-elle transmissible aux descendants ? Est-elle contagieuse ? « Les sujets abordés les plus plébiscités concernent les infections bactériennes et fongiques ou les infestations parasitaires », poursuit-elle : pourquoi donner des antibiotiques ou des antifongiques ? Quel est le rôle des shampooings antiseptiques ? Pourquoi dois-je appliquer en permanence des soins locaux ou des traitements antiparasitaires ?

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