Des menaces biologiques

L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) vient d’orchestrer, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une conférence sur les risques biologiques au niveau international. Une première, regroupant des acteurs clés de l’OIE et de l’OMS, où le concept One Health a toute sa pertinence, mais aussi d’Interpol, du bureau des affaires du désarmement des Nations unies, de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ainsi que des représentants des gouvernements nationaux des institutions chargées de la défense.

Un constat s’impose : les agents pathogènes d’origine animale, y compris ceux zoonotiques, peuvent s’échapper accidentellement, mais aussi être utilisés de façon malveillante comme armes biologiques. « Les précédents de l’histoire confirment bien que les agents pathogènes peuvent être d’origine animale, d’où l’importance des services vétérinaires pour faire de la détection précoce avant que les agents ne se dispersent », rappelle notre confrère Bernard Vallat, directeur général de l’OIE. Yersinia pestis, le bacille du charbon, des fausses alertes à l’anthrax sont quelques exemples du passé, avérés ou non.

Les pays ont l’obligation de déclarer les maladies connues, mais aussi les affections émergentes. Les ressources suffisent-elles ? Les investigations jouent un rôle important, tout comme la recherche. Il apparaît donc nécessaire que la communauté internationale investisse dans ce secteur. Les risques en santé sont des priorités, par conséquent, les investissements publics dans ce domaine doivent être considérés comme… des priorités.

• Voir pages 10 et 11 de ce numéro.