L’impression 3D, une innovation pour la médecine vétérinaire

À l’université d’État de l’Ohio, aux États-Unis, le collège de médecine vétérinaire dispose d’un nouvel outil de taille pour la formation des étudiants : une imprimante 3D. Elle est utilisée pour créer des os en plastique réalistes sur lesquels les étudiants peuvent mettre en pratique les techniques chirurgicales pour réparer les os brisés avant même d’opérer. Pour Tatiana Motta, professeur au département des sciences cliniques vétérinaires, il s’agit d’un formidable outil pédagogique. Ces os sont les répliques de ceux de véritables animaux, réalisées à partir d’images de scanner. L’imprimante peut produire un os imprimé en quelques heures. Pour les étudiants, c’est une innovation qui leur permet de parfaire leur technique, tout en diminuant le nombre d’animaux utilisés pour leur formation. Ce nouvel outil est également mis à contribution pour préparer certaines interventions délicates : il offre aux praticiens la possibilité de s’entraîner avant d’opérer des animaux présentant des déformations des membres dues à des malformations ou à des traumatismes. En avril, par exemple, une réplique d’un condyle huméral d’un ours malais du Chengdu Bear Rescue Center en Chine, dont le coude avait été fracturé, a été imprimée pour mieux préparer l’opération. En répétant les gestes, les praticiens peuvent améliorer la qualité et la précision de l’intervention, et donc son succès. Pour Tatiana Motta, une révolution est en marche. Elle imagine qu’après les os en plastique, de véritables répliques en titane ou en collagène verront le jour, et pourront même être implantées directement chez les patients.