Varroa destructor, un parasite majeur

L’actualité apicole tourne, entre autres, autour du risque d’introduction du petit coléoptère des ruches Aethina tumida, qui pourrait débarquer d’Italie à la faveur d’échanges d’abeilles ou de produits apicoles.

Les parasites constituent un facteur important dans le déclin de la production de miel. Les présentations faites durant l’atelier apicole ont mis l’accent sur l’importance de la bonne gestion sanitaire des colonies, associée à un diagnostic vétérinaire établi en amont de tout traitement appliqué par les apiculteurs. La pharmacovigilance est un point important pour garantir l’efficacité des produits et leur innocuité pour les colonies et pour le consommateur. D’après le recensement effectué en 2012 (FranceAgriMer), plus de 40 000 apiculteurs possèdent au moins une ruche en France.

Abeilles mellifères et parasites

Comme pour tout élevage, le diagnostic suivi d’une prescription raisonnée devrait être un prérequis à l’utilisation d’antiparasitaires, mais ce n’est pas encore le cas pour tous les apiculteurs qui, par tradition, ont recours à des produits ne bénéficiant pas de l’autorisation de mise sur le marché chez l’abeille.

Depuis son introduction en 1982, Varroa destructor est une cause majeure d’utilisation d’antiparasitaires au sein des colonies très parasitées. Certains produits utilisés ont des actions néfastes pour les colonies : le thymol, par exemple, peut engendrer des mortalités aiguës des couvains ou des adultes, ou des intoxications chroniques par accumulation dans les cires. L’éradication de ce parasite semble illusoire compte tenu des moyens disponibles, mais l’objectif de la lutte est de réduire et de maintenir la population du parasite à moins de 50 varroas, seuil en dessous duquel il ne menace pas la survie de la colonie. Un contrôle de l’efficacité du traitement acaricide employé après la fin de la production est conseillé, car toute ruche non ou mal traitée constitue un risque.