Connaître les parasites pour savoir les diagnostiquer

Jean-Christophe Natorp a dressé la liste des parasites des ovins et de leurs mécanismes pathogéniques, qui se traduisent par de l’amaigrissement chez les brebis. Le diagnostic de parasitose chez les petits ruminants fait appel à la coproscopie ou à l’autopsie, dont l’intérêt et les limites ont été présentés par Régis Duquesnel. Plusieurs techniques de coproscopie peuvent être utilisées (examen direct, sédimentation, flottation), mais toutes ne mettront pas en évidence les mêmes parasites. La méthode Stoll, par exemple, est adaptée aux œufs lourds, de petite et grande douve, ou pour les larves de strongles respiratoires. La méthode au sel peut être employée pour rechercher des coccidies dans des mélanges de fèces, mais pour les autres parasites gastro-intestinaux des examens individuels sont préférables. L’excrétion inconstante de certains parasites constitue une limite à cet examen, et il n’est généralement pas possible de faire un diagnostic d’espèce pour les strongles. Peser les prélèvements avant l’examen coproscopique permet d’obtenir des résultats exprimés en œufs par gramme (opg), pour les méthodes quantitatives ou semi-quantitatives, et d’évaluer le niveau d’excrétion. Celui d’infestation peut être estimé selon la ponte moyenne par jour de chaque espèce (50 œufs/jour pour Nematodirus, 200 pour Trichostrongylus mais 12 000 pour Oesophagostomum).