Merial veut doubler sa capacité de production de vaccins - La Semaine Vétérinaire n° 1634 du 12/06/2015
La Semaine Vétérinaire n° 1634 du 12/06/2015

SANTÉ ANIMALE

Actu

Auteur(s) : Françoise Sigot

Le spécialiste de la santé animale vient d’annoncer une nouvelle tranche d’investissement sur son site de la banlieue est de Lyon.

Vingt ans après l’installation des premières unités de production à Saint-Priest, en banlieue est de Lyon, le laboratoire Merial fonde plus que jamais son avenir sur ce site. « C’est l’histoire de gens visionnaires dans les années 1994-1995 qui se sont installés ici en assurant les capacités de développement de Merial pour des années, a rappelé Véronique Kodjo, vice-présidente des opérations industrielles de Merial, lors de la cérémonie anniversaire du 4 juin. Aujourd’hui encore, le format des bâtiments que nous implantons est identique à celui des premiers. Nous sommes au point d’aboutissement d’une aventure formidablement pensée dès le départ. »

Un premier lot de vaccins effervescents déjà produit

C’est donc à Saint-Priest qu’est fabriquée l’innovation majeure de ces dernières années : les nouveaux vaccins effervescents. Le tout premier lot “commercial” est sorti des chaînes de fabrication en février. Cette nouvelle gamme de vaccins aviaires, dont Avinew Neo(r) est le premier produit, est fabriquée dans un bâtiment dédié, en complément d’une gamme lyophilisée en flacons. Merial a investi 15 millions d’euros dans un nouvel atelier de fabrication pour produire ce vaccin contre la maladie de Newcastle et l’influenza aviaire, qui sera commercialisé en France dès septembre prochain. Pour l’Europe et le reste du monde, le laboratoire attend les autorisations de mise sur le marché des autorités locales. « Cette formulation va considérablement simplifier le travail des éleveurs. C’est une véritable révolution », a assuré Véronique Kodjo, qui anticipe et gage qu’« à terme, l’ensemble des vaccins lyophilisés de la gamme aviaire vont être effervescents ». Pour l’heure, le groupe ne donne cependant aucune échéance.

Vers un doublement des capacités de production

En marge des investissements sur les vaccins effervescents, Merial va engager 40 millions d’euros dans l’extension d’un bâtiment afin d’installer onze biogénérateurs de dernière génération. Cette nouvelle ligne sera opérationnelle entre 2016 et 2017. Par ailleurs, un second atelier dédié aux plus petits volumes va être également créé, doté lui aussi de cinq biogénérateurs et d’un fermenteur. « Grâce à des innovations technologiques, nous changeons d’échelle. Cela va nous permettre de doubler notre capacité de production », précise Véronique Kodjo. Ces nouveaux équipements permettront à Merial de tourner une page lyonnaise, puisqu’ils marqueront la dernière phase du processus de transfert des unités de production de la filiale de Sanofi depuis son site historique lyonnais du quartier de Gerland, où les capacités d’extension étaient inexistantes.

Une production destinée à 80 % à l’étranger

Selon la direction, il s’agit là du « plus important site de production biologique au monde ». Chaque année, environ 25 milliards de doses de vaccins pour animaux de compagnie et animaux d’élevage sont produites dans ces bâtiments. Les 80 antigènes différents qui y sont fabriqués entrent dans la composition de 250 vaccins. Cette production est destinée à 80 % aux marchés étrangers. Au total, en 20 ans, Merial aura investi 300 millions d’euros sur le site de Saint-Priest, qui compte 450 personnes. Quatrième acteur mondial de la santé animale, le laboratoire a réalisé 2,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2014 et emploie 1 900 personnes dans le monde, dont 1 500 dans l’agglomération lyonnaise, le berceau du groupe.

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