Une pleine réussite pour l’ESPHM à Nantes - La Semaine Vétérinaire n° 1629 du 09/05/2015
La Semaine Vétérinaire n° 1629 du 09/05/2015

CONFÉRENCE

Pratique mixte

L’ACTU

Auteur(s) : Gwenaël Boulbria*, Sophie Brilland**

Quatre grands sujets d’actualité pour la filière porcine ont été abordés lors de la 7e édition de l’European Symposium of Porcine Health Management (ESPHM), qui s’est tenue pour la première fois en France.

Près de 1 500 praticiens, chercheurs et enseignants du monde entier se sont retrouvés, à la Cité des congrès à Nantes, du 22 au 24 avril, pour faire le point et échanger sur les problématiques actuelles et les recherches en cours en médecine porcine. Une première édition en France de l’ESPHM, qui a remporté un franc succès.

Mise en groupe des truies

Depuis l’application en 2013 de la directive “bien-être des truies élevées en groupes” durant leur gestation, et avec du recul, il est désormais possible de dresser différents constats sur le choix de management du troupeau. Ces bilans ont été présentés par les conférenciers.

Aujourd’hui, le moment où les truies sont mises en groupe est contestable : le stress généré par la compétition pour l’accès à la nourriture ou l’établissement de la hiérarchie a des conséquences néfastes sur la fertilité, pendant les premières semaines de gestation. Différents essais cherchant à évaluer l’effet du stress sur les fonctions du corps jaune lutéal ont montré qu’un facteur de stress qui inhiberait la sécrétion de l’hormone lutéinisante (LH) et donc le rôle du corps jaune pendant plus de 2 jours perturberait la gestation et provoquerait la perte de toute la portée.

Concernant l’état sanitaire des truies, il n’existe pas de preuve d’un éventuel lien entre mise en groupe et transmission des maladies, bien que les animaux stressés soient plus sensibles aux agents pathogènes. Les phénomènes de constipation ou de stase urinaire des truies sont réduits. Néanmoins, les boiteries occasionnées demeurent un sévère problème. Enfin, Dominiek Maes (université de Gand, Belgique) rappelle les difficultés à analy?ser et à évaluer l’influence de chaque paramètre dans la réussite de la mise en groupe des truies (taille du groupe, âge des truies, leur format, la densité, le système d’alimentation, la composition du régime) puisque de façon expérimentale, de nombreuses variables, souvent interconnectées dans les élevages, entrent en jeu.

Mycotoxines

Les conférenciers se sont accordés sur la difficulté de rapporter des troubles de santé observés en élevage à la présence de mycotoxines dans l’alimentation des porcs, en l’absence de signe clinique spécifique. Ce n’est qu’après avoir exclu les pathogènes habituellement rencontrés que la suspicion de troubles liés aux mycotoxines sera évoquée. L’absence de consensus sur les teneurs maximales tolérables dans l’alimentation des porcs et sur les méthodes d’analyse reste un véritable défi pour la filière dans les années à venir.

Diarrhée épidémique porcine

Le respect des règles simples de biosécurité semble permettre de limiter efficacement la diffusion du virus de la Diarrhée épidémique porcine (DEP), comme l’a expliqué Julie Ménard (Québec). Elle a insisté sur le rôle des sous-produits d’origine animale (sérum) dans la contamination des élevages au Québec. À ce jour, en Europe, seule la France oblige à une déclaration des suspicions de cas. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) travaille sur la modélisation de la diffusion de la maladie dans les zones de production pour déterminer les mesures de contrôle les plus efficaces en France.

Actinobacillus pleuropneumoniae

Le sujet de la pleuropneumonie porcine due à Actinobacillus pleuropneumoniae a fait l’objet de nombreuses questions et de retours d’expérience de la part de l’audience. Marcelo Gottschalk (université de Montréal) a insisté sur la forte disparité épidémiologique concernant Actinobacillus pleuropneumoniae entre les pays. La mise en évidence d’un sérotype virulent (en France, ce sont les sérotypes 2, 9 et 11) dans un élevage ne doit jamais être négligée, y compris en l’absence de signe clinique. Une modification, même mineure, de l’environnement du porc peut être à l’origine d’un épisode clinique grave en présence de l’un de ces sérotypes. Arnaud Lebret (cabinet Porc. Spective, Bretagne) a, pour sa part, insisté sur l’importance de la marche en avant et de la gestion des conditions d’ambiance (ventilation) au-delà des mesures thérapeutiques (antibiothérapie et vaccination) pour la réussite du contrôle de la maladie.

LE CONGRÈS EN CHIFFRES

• 4 séances plénières ;

• 60 présentations orales ;

• quelque 300 posters exposés ;

• près de 1 500 participants.

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