Vous faut-il un nouvel associé ? - La Semaine Vétérinaire n° 1626 du 17/04/2015
La Semaine Vétérinaire n° 1626 du 17/04/2015

@… Vous !

FORUM

Pallier le départ en retraite de deux associés

GÉRALD THERVILLE-TONDREAU Praticien mixte à Châteauneuf-sur-Sarthe (Maine-et-Loire).

Nous sommes quatre associés et deux salariés sur trois sites, cet effectif étant lié à des fusions de cabinets dans le passé. Notre clientèle actuelle est rurale et canine. Deux associés, dont l’activité est essentiellement rurale, souhaitent prendre bientôt leur retraite : le premier l’année prochaine et le second à l’horizon 2020, peut-être avant. Nous avons déjà essayé d’anticiper cette situation, mais une consœur est aujourd’hui sur le départ, et un jeune confrère ne se sent pas encore en capacité de reprendre la clientèle. Nous sommes donc de nouveau en quête d’un profil correspondant à notre cabinet mixte, suffisamment polyvalent pour que nous puissions répartir le travail. Au vu de cette évolution, la question se pose de la réorganisation de la structure. Nous avons sollicité un cabinet d’audit pour déterminer comment pallier les futurs départs, selon que l’on retrouvera ou non des remplaçants. Nous mesurons là à quel point l’approche du métier a bien évolué. Même un travail et des revenus attractifs ne suffisent plus à attirer à la campagne ! Sans doute aussi la préférence actuelle va-t-elle au salariat et au confort de vie associé, plutôt qu’à l’investissement entrepreneurial. Nous en avons fait le constat avec nos derniers candidats.

Trouver le bon profil d’associé

MATTHIEU LE BARS Praticien mixte à Rostrenen (Côtes-d’Armor).

Notre structure compte aujourd’hui, sur un seul site, quatre associés, quatre vétérinaires salariés et cinq auxiliaires spécialisés vétérinaires (ASV) pour une activité aux trois quarts rurale pour un quart de canine. Nous cherchons un neuvième temps plein pour renforcer notre équipe, ainsi qu’une ASV. Ce futur confrère sera salarié ou associé. Il nous faudra aussi remplacer l’un de nos associés actuels qui prendra sa retraite l’année prochaine. Deux options s’offrent à nous : soit réduire l’effectif des associés et remplacer le partant par deux salariés (un vétérinaire et un assistant de direction), soit le remplacer par un nouvel associé. Le profil mixte ciblé est rurale/équine, rurale/canine ou rurale/gestion, l’associé partant étant bien investi dans ce domaine. Nous pourrons redistribuer les tâches au sein de la structure, surtout si le nouvel arrivant nous apporte une spécialisation ou une pratique complémentaire. Pour le profil d’associé, nous avons bien eu un contact, mais le postulant, trop âgé, ne correspondait pas à ce que nous souhaitons au regard de la pyramide des âges de notre société. Nous devons être attentifs à ce type d’éléments constitutifs de notre structure en développement. Peut-être l’un de nos salariés sera-t-il intéressé par la proposition. Tout est ouvert.

Développer une activité prometteuse

MAXIME BOILOT Praticien mixteà Croisilles (Pas-de-Calais).

J’ai créé mon cabinet il y a cinq ans et j’ai repris une clientèle rurale il y a un an et demi. J’avais alors embauché une salariée en vue d’une éventuelle association, mais la charge de travail d’un petit cabinet comme le nôtre l’a conduite à accepter une autre proposition au sein d’une structure plus grande. Il est vrai que le partage des gardes est plus attractif lorsqu’on est plus nombreux. Toute la difficulté aujourd’hui est de trouver des confrères qui acceptent de s’investir dans un cabinet qui se développe progressivement. Si je ne trouve personne à partir du mois d’avril, je vais me retrouver seul. Alors qu’en décembre, j’envisageais un mi-temps supplémentaire et que, vu la croissance de notre activité, il y avait même la place, à la fin de cette année, pour trois personnes à temps plein dans le cabinet ! Si le potentiel est là, notre région du Nord-Pas-de-Calais n’attire pas, au point que les plus grosses structures débauchent chez les plus petites… Pourtant, l’activité est prometteuse, et les éleveurs voisins m’appellent régulièrement pour savoir si j’ai trouvé quelqu’un, car ils craignent que j’arrête la rurale. Il est frustrant de ne pas trouver de confrère qui m’aiderait à exploiter ce potentiel.

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