Les catégories de structures conquièrent la majorité des sondés

L’arrêté du 13 mars dernier paru au Journal officiel du 25 mars détaille les contraintes d’exercice des différentes catégories d’établissements de soins vétérinaires qui sont contenues dans le nouveau Code de déontologie. Deux tiers des confrères interrogés via Lepointveterinaire.fr se retrouvent dans les quatre types de structures définis.

Au cabinet, à la clinique et au centre hospitalier vétérinaires s’ajoute désormais le nouveau centre de spécialistes. Ce dernier est un établissement où exercent exclusivement des praticiens spécialisés. Les spécialités sont mentionnées après l’appellation de centre de vétérinaires spécialistes. Pour chacune d’entre elles, les exigences en locaux et en matériel sont listées. L’activité y est assurée par au moins deux vétérinaires spécialistes à temps plein.

« Je n’ai pas encore lu le code », avoue un confrère qui a répondu à notre sondage sur les catégories d’établissements inscrites dans les nouveaux textes. Pour ceux qui en ont pris connaissance, des réactions se font jour : « Pourquoi imposer un emploi d’auxiliaire spécialisé vétérinaire à temps plein ? », s’interroge un praticien. « Nous nous inscrivons déjà dans ce schéma de clinique et nous répondons aux critères. Ce n’est pas une révolution pour nous », témoigne une consœur. « Nous allons franchir le pas du cabinet médico-chirurgical », ajoute un troisième. En effet, pour se prévaloir de la dénomination de cabinet vétérinaire médico-chirurgical, il convient de répondre aux exigences du module “chirurgie générale” du nouvel arrêté. « Cela “aplanit” la notion de clinique face à celle de cabinet médico-chirurgical », déplore un autre praticien.

« Nous sommes la seule profession qui s’autoflagelle en imposant une ouverture supérieure à la durée légale du travail pour prétendre à l’appellation de clinique, quand bien même les autres critères seraient respectés, renchérit vivement un autre confrère. Ajoutons à cela la permanence des soins qui semble anachronique, comparativement à la possibilité que les médecins généralistes ont de renvoyer leurs patients vers les urgences. Les petites structures avec un seul vétérinaire vont apprécier… » En effet, la clinique vétérinaire est une structure qui doit être ouverte au public au minimum pendant un temps équivalent à 120 % de la durée hebdomadaire légale du travail, réparti sur au moins cinq jours. Néanmoins, un cabinet est libre de ses horaires d’ouverture au public.

« Comment allons-nous être contrôlés ? À partir de quel stade de franchissement de la ligne jaune perdrons-nous notre dénomination de clinique ? », s’inquiète un vétérinaire. Ce sont les notions de transparence et d’information du client qui ont guidé la réflexion pour définir ces quatre catégories d’établissements de soins vétérinaires, lesquelles doivent aussi répondre à des contraintes spécifiques listées dans des cahiers des charges¹.

• 1 Lire aussi en pages 14 et 15 de ce numéro.