Une SPFPL ouverte aux jeunes confrères

Les fondateurs du groupe Selvet se sont passionnés, à l’origine, pour le diagnostic des pathologies de groupe. Les deux cabinets fondateurs, qui se sont associés en 1994, étaient spécialisés dans l’élevage hors-sol depuis les années 1970, à l’époque où ces nouvelles méthodes sont apparues. Le premier, dans les Côtes-d’Armor, avait orienté ses activités vers le porc, le second, dans l’Ille-et-Vilaine, vers la volaille. « Nous étions complémentaires et faisions le même métier : essentiellement du conseil et de la prévention, explique Philippe Le Coz, l’un des associés de Selvet. De plus, notre association contribuait à limiter les risques financiers liés à la gestion de grands comptes. »

Le développement de la société d’exercice libéral à responsabilité limitée (Selarl) a suivi celui de ses clients historiques dans l’ouest de la France : dès 1994, avec la création d’un troisième site, dans le Morbihan, puis, une quinzaine d’années plus tard, via la fusion-absorption d’un cabinet également spécialisé dans la production hors-sol, en Vendée. Enfin, le dernier volet en date de cette croissance externe est l’élaboration d’un partenariat avec un cabinet mixte des Deux-Sèvres, avec certains vétérinaires avec lesquels elle a signé une convention de collaboration libérale. Le groupe comprend donc aujourd’hui 5 sites dans 5 départements (10 associés, 14 assistants vétérinaires, 2 collaborateurs libéraux et 15 ASV).

Davantage de services pour les donneurs d’ordres

Afin d’assurer la pérennité du groupe, dans l’indépendance, les associés ont permis à de jeunes confrères de s’y intégrer. Ils ont ainsi créé une société de participations financières de professions libérales (SPFPL), ayant racheté les parts de Selvet, qui autorise aux derniers arrivés une entrée au capital moins coûteuse. Tous les associés ont ainsi solidairement contracté un emprunt, via cette SPFPL, pour racheter, à parts égales, l’ensemble de celles du cabinet. « Nos classes d’âges sont assez équilibrées, ce qui permet à chacun de trouver sa place au sein du groupe, avec des évolutions de carrière possibles sur les sites et dans la gestion de l’ensemble », se réjouit Philippe Le Coz.

Le groupe entend également progresser vers davantage de services proposés aux donneurs d’ordres (éleveurs, organisations de production). Selon cet associé, les risques qui pèsent sur la délivrance des médicaments, ajoutés à la concurrence de certaines de ces organisations possédant leur propre service vétérinaire, sont une incitation forte à redéployer l’offre de prestations liée à l’activité vétérinaire : « Nous sommes associés dans une société multiservices, Chêne Vert Conseil, qui propose ainsi de la formation auprès des éleveurs. Elle organise des congrès liés à notre métier, développe un service technique axé en particulier sur la ventilation, est en capacité de faire l’audit complet d’un site d’élevage, avec en filigrane, pour la partie vétérinaire, la réduction des problèmes respiratoires, etc. Mieux vaut anticiper que subir. »