Les poussins à éclosion tardive ont une bonne efficacité alimentaire

Les œufs non éclos lorsque les 512 heures de couvaison de poulets de chair sont écoulées sont éliminés, alors que leur couvaison nécessite souvent quelques heures supplémentaires. Une étude¹ a cherché à déterminer si ces œufs sont un manque à gagner pour les accouveurs, de même que les poussins de second choix, éliminés car ils sont malformés.

Les œufs non éclos à 512 heures sont replacés dans les éclosoirs 24 heures supplémentaires. Les poussins sont alors amenés dans le bâtiment d’élevage, de même que ceux de second choix (hormis ceux dont les malformations les empêchent de se déplacer vers les mangeoires).

Le taux de viabilité des poussins de second choix est significativement inférieur à celui des animaux à éclosion tardive, surtout lors des deux premières semaines de vie, sans doute en raison de leurs malformations.

Les taux de viabilité de ces deux catégories sont eux-mêmes très inférieurs à celui des poussins de premier choix.

De plus, le poids vif des poussins de second choix est significativement inférieur à celui des autres, pour un indice de consommation supérieur, ce qui indique une faible efficacité alimentaire de ces animaux (probablement encore liée à leurs malformations ou à la lutte contre les infections). En revanche, le poids des animaux à éclosion tardive rattrape celui des poussins de premier choix à 35 jours de vie, pour un indice de consommation équivalent, ce qui montre qu’ils font preuve d’une bonne efficacité alimentaire et d’une meilleure rentabilité en élevage.

Ces résultats doivent toutefois être confirmés par de nouvelles investigations, portant notamment sur le coût d’une journée supplémentaire d’incubation.

• ¹ Bergoug H., Burel C., Tong Q. et coll. Effet du temps d’éclosion et de la qualité des poussins sur les performances et la qualité des poulets de chair durant l’élevage. Proceedings JRA.10:248-251.