Les vétérinaires qui s’engagent au niveau départemental - La Semaine Vétérinaire n° 1621 du 13/03/2015
La Semaine Vétérinaire n° 1621 du 13/03/2015

Élections des 22 et 29 mars

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Auteur(s) : Serge Trouillet

Les premières élections départementales de la fin du mois de mars vont permettre de renouveler la totalité des membres de l’assemblée qui prendra le nom, à l’issue du scrutin, de conseil départemental. Des vétérinaires comptent y figurer en bonne place.

La réforme de 2013 des élections départementales sonnera-t-elle le glas des petits élus ruraux, bien implantés sur leur territoire, comme l’ont toujours été les vétérinaires des campagnes ? Au nom du principe d’égalité devant le suffrage, édicté par une décision du Conseil constitutionnel, les cantons ont en effet été rééquilibrés démographiquement, entre 20 000 et 30 000 habitants. Leur nombre a donc été réduit de moitié et le poids des cantons ruraux est ainsi diminué par rapport à celui des cantons urbains. « Le redécoupage actuel donne l’avantage aux élus politisés, professionnels, bien installés, aux dépens d’élus qui demeuraient plutôt dans le registre de la proximité, comme peuvent l’être les vétérinaires », observe Fawaz Karimet (T 83), praticien canin à Laon, dans l’Aisne.

Dans un département rural, Fawaz Karimet est un urbain. La notoriété du vétérinaire, en ville, ne constitue pas nécessairement un atout à ses yeux : « Cela peut être une arme à double tranchant. Bien gagner sa vie, même quand on milite à gauche, peut susciter l’envie ». Conseiller municipal de Laon, il se représente pour la quatrième fois aux élections des 22 et 29 mars, appelées aujourd’hui départementales, pour tenter de conserver son siège et sa fonction de vice-président en charge des affaires sociales dans le futur conseil départemental de l’Aisne. Investi par le parti socialiste (PS) en 2007 et 2012, pour les élections législatives, il a dû à chaque fois faire face à forte concurrence en la personne du député René Dosière, qui s’est illustré dans le contrôle des dépenses de la présidence de la République et qui a été exclu du PS. Mais pour Fawaz Karimet, « ce n’est que partie remise ».

« Sur mon ancien canton, je connaissais 90 % des habitants »

Le redécoupage des cantons a eu raison de celui de Saint-Mamet-la-Salvetat, dans le Cantal, où l’élu sortant Éric Février (A 80) ne se représente pas. La même mésaventure est arrivée à Frédéric Miguet (L 86), praticien mixte à Crèches-sur-Saône, en Saône-et-Loire. Son canton, Beaujeu, a fusionné avec celui de Belleville, dans le Rhône voisin, mais il repart comme suppléant du titulaire de l’ancien canton de Belleville. Ce dernier pourrait lui céder son poste à l’occasion d’élections prochaines. Également maire de Fleurie, dans le Rhône, Frédéric Miguet est actuellement vice-président de centre droit du conseil général du Rhône, en charge de l’enseignement supérieur et du tourisme, et il consacre toujours deux jours par semaine à son cabinet.

Jean-Marie Lubret (T 76) vient tout juste de cesser son activité de vétérinaire mixte, le 1er janvier. Il exerçait jusqu’alors à Fruges, dans le Pas-de-Calais, une petite ville dont il est le maire depuis 2014, et le conseiller général depuis 2001. Sauf que le canton est passé de 8 000 à 30 000 habitants ! « Avant, je connaissais 90 % des gens. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, dans ce nouveau territoire qui s’étire sur 55 kilomètres. Cela change la donne pour moi qui ai toujours exercé mon mandat non pas en faisant de la politique, mais en pratiquant un métier de proximité, celui de vétérinaire. Le canton s’est agrandi, mais l’élection est loin d’être perdue pour autant. »

La Dordogne basculera-t-elle en faveur d’un vétérinaire ?

Dominique Bousquet (L 78) est également un tout jeune retraité, depuis mars 2014. Sauf lors de son mandat de député, entre 1995 et 1997, il n’a jamais totalement déserté son cabinet, malgré ses mandats. Élu au conseil général de la Dordogne en 1982 et maire de Thenon en 1983, il est de nouveau candidat aux élections départementales de fin mars. Régulièrement élu dès le premier tour depuis plus de trente ans, le redécoupage de son canton n’entame pas son optimisme : « Le combat sera plus âpre, mais j’espère m’en sortir encore une fois. En tant que président du groupe de l’opposition au conseil général actuel, j’espère profiter d’une vague bleue pour briguer la présidence du futur conseil départemental. C’est envisageable. »

À Issoire, dans le Puy-de-Dôme, le praticien canin Bertrand Barraud (L 89) repart à l’assaut de son canton mieux armé que la fois dernière. En 2011, il y avait en effet été battu. Aujourd’hui, sur une liste de rassemblement du centre et de la droite, sa candidature est auréolée de sa victoire aux municipales de l’an passé. Maire d’Issoire et président de la communauté de communes qui est à peu près de la taille du canton, il est sur son fief : « Cela n’entraînera pour moi aucun surcroît de travail et je pourrai continuer de me consacrer à mon métier de vétérinaire à mi-temps. Il y aura une cohérence dans mon action pour défendre les intérêts de ce territoire ».

L’Indre, un département très “véto”

Redécoupage ou non, la question ne se pose pas pour Mathieu Moreaux (Liège 08), dans le nouveau canton de Saint-Gaultier, dans l’Indre. À 30 ans, ce praticien mixte installé à Chaillac brigue son premier mandat. Déjà adjoint au maire de Bonneuil, et militant UMP très investi dans les instances départementales, il dit vouloir agir dans l’esprit qui animait le général de Gaulle, « un homme d’État agissant par devoir civique vis-à-vis de ses concitoyens, davantage qu’un homme politique, soucieux de son intérêt personnel ». Il reconnaît avoir la chance d’être associé avec sa femme, vétérinaire également adjointe au maire, à Chaillac, ce qui lui permet de s’organiser pour assumer ses nombreuses autres obligations : président du syndicat départemental des vétérinaires d’exercice libéral, conseiller ordinal de la région Centre, etc.

Mathieu Moreaux se présente dans le canton détenu par le conseiller général sortant, Jean-Louis Simoulin (L 62), également vétérinaire, mais de gauche. Élu au conseil municipal de Saint-Gaultier en 1977 et au conseil général de l’Indre en 1984, il passe aujourd’hui la main, à 75 ans, en se représentant comme suppléant. Ce n’est pas le cas de son confrère UMP Louis Pinton (T 72) qui, lui, préside le conseil général de l’Indre depuis 1998 et qui se représente dans le nouveau canton de Neuvy-Saint-Sépulchre – le sien, Aigurande, ayant été supprimé. Louis Pinton est également sénateur de l’Indre depuis 2007.

Un autre engagé de longue date dans l’action politique, Gérard Leymonie (T 77), conseiller général et maire de Mauriac, dans le Cantal, respectivement depuis 1998 et 2001, ne se représente que comme suppléant. Les élections régionales l’intéressent.

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