JEUX ÉQUESTRES MONDIAUX FEI ALLTECH, ÉDITION 2014

Les Jeux équestres mondiaux FEI Alltech 2014, qui se sont tenus en Normandie du 23 août au 7 septembre, ont permis d’accueillir 1 082 chevaux de sport dans les huit disciplines que sont le dressage, le paradressage, le reining, l’endurance, le concours complet d’équitation, le concours de saut d’obstacles (CSO), l’attelage et la voltige. Ils ont également regroupé une centaine de chevaux de démonstration pour le horse-ball et le polo, et plus de 500 équidés d’animation.

Les espaces temporaires sur site

Six espaces vétérinaires ont été aménagés sur les différents sites, sous des tentes de 30 x 15 m pour la plupart. Un sol antidérapant et confortable pour les chevaux (de la société Technibelt, dans l’Orne) a été mis en place dans ces espaces composés chacun d’un accueil, de bureaux, d’une zone de veille pour les vétérinaires de nuit, d’un laboratoire mais également de cinq treating boxes pour les soins aux chevaux par les vétérinaires d’équipe ou ceux de l’organisation, en l’absence de vétérinaires d’équipe. Deux box d’hospitalisation, dont l’un capitonné, avaient également été mis à disposition. Par ailleurs, une barre d’examen (Technibelt) permettait la consultation d’un cheval en coliques, par exemple. Enfin, il était possible d’effectuer des examens radiographiques et échographiques dans une partie de cet espace vétérinaire.

Un équipement optimal a été mis à la disposition des chevaux et des vétérinaires d’équipe grâce à des sociétés, à des laboratoires et à des associations qui ont prêté du matériel de pointe et apporté leur savoir-faire et leur expertise¹.

Les vétérinaires, étudiants vétérinaires et techniciens

Un total de 97 vétérinaires et techniciens bénévoles a permis d’assurer le fonctionnement de ces espaces.

> 5 administrateurs de clinique, pour la plupart vétérinaires, ont eu la délicate tâche d’orchestrer et de coordonner l’activité de chaque “clinique”.

> 58 confrères ont occupé les postes de treating vets, vétérinaires traitants de jour comme de nuit, sachant qu’une permanence a été assurée pendant toute la durée des jeux.

> 11 vétérinaires imageurs provenant en grande partie de l’équipe du Cirale de l’École nationale vétérinaire d’Alfort (Val-de-Marne) étaient répartis sur les différents sites sous la houlette des professeurs Jean-Marie Denoix et Fabrice Audigié. Une douxième vétérinaire, notre consœur Catherine Roy, a été impliquée dans le dossier radioprotection, avant et pendant les jeux.

> 6 techniciens de la société Sound Eklin ont assuré une permanence pour contrôler le bon fonctionnement du matériel fourni par leurs soins.

> 14 vétérinaires et techniciens du Labéo Frank Duncombe à Caen (Calvados) ont installé une antenne du laboratoire sur trois sites majeurs afin d’effectuer des bilans hématobiochimiques, tant pour des chevaux impliqués dans la compétition que pour des chevaux malades.

> 3 vétérinaires et techniciens du Réseau d’épidémiosurveilance en pathologie équine (Respe) ont apporté leur expertise dans la collecte des données cliniques de tous les chevaux (de sport, de démonstration, d’animation, etc.).

On peut ajouter à ces vétérinaires bénévoles 35 praticiens de la Fédération équestre internationale (FEI) et 66 étudiants vétérinaires ou assistants vets qui ont aidé les équipes au quotidien et ont permis d’insuffler une formidable énergie au groupe.

Au total, ce sont 199 vétérinaires, étudiants vétérinaires et techniciens pour la plupart bénévoles, venus de Normandie et de la France entière, d’Europe ou d’autres régions du monde (Australie, Brésil, États-Unis, entre autres), qui ont fait fonctionner cette organisation vétérinaire dans la bonne humeur et avec professionnalisme. Ces jeux nous ont valu et nous valent encore les félicitations des hautes instances internationales, ainsi que des équipes et des vétérinaires d’équipe.

Cinq cliniques normandes au service des chevaux

La Normandie, terre équestre par excellence, présentait toutes les ressources nécessaires en termes de cliniques vétérinaires équines pour pouvoir référer des cas non gérables sur place. Trois cliniques de référé, dans le département du Calvados, ont été choisies pour les chevaux nécessitant une hospitalisation et des soins non compatibles avec l’équipement présent sur place : la Clinique vétérinaire de la Côte-Fleurie à Deauville pour les fractures, celle de Saint-Michel-de-Livet pour les cas médicaux et celle de Falaise pour les coliques. Deux autres structures ont été sélectionnées comme cliniques d’urgence et de proximité : celle de Méheudin à Écouché (Orne) pour la proximité avec le haras national du Pin (concours complet d’équitation) et celle du Panorama à Dragey-Ronthon (Manche) pour la proximité avec Sartilly (endurance).

Bilan vétérinaire

Contrôle à l’arrivée et surveillance deux fois par jour

Tous les chevaux de sport, de démonstration et d’animation ont été contrôlés lors de leur arrivée sur les différents sites. Leur identité et leurs vaccinations ont été vérifiées et un examen clinique incluant une prise de température a été systématiquement effectué. Les animaux dont la température était supérieure à 37,5 °C à l’arrivée ou au cours de leur séjour sur site ont été soumis à un écouvillon nasopharyngé pour la mise en évidence par polymerase chain reaction (PCR) de cas de grippe, de rhinopneumonie ou de gourme. Les résultats sont revenus négatifs.

Pas de gros soucis médicaux

Quinze chevaux ayant participé aux diverses disciplines, hors celle de l’endurance, ont été hospitalisés dans les cliniques sur site pour divers motifs (fièvre des transports, coliques, etc.). Au total, quatre chevaux ont été référés dans des cliniques externes (un cas de pleuropneumonie, deux de coliques et deux plaies articulaires).

Pour l’endurance, une cinquantaine de chevaux sur les 190 au départ ont été traités après la course.

Tous ces équidés étaient en forme le lendemain.

• 1 Voir le détail sur le site lepointveterinaire.fr