Produits financiers diversifiés : des pistes à privilégier - La Semaine Vétérinaire n° 1608 du 05/12/2014
La Semaine Vétérinaire n° 1608 du 05/12/2014

Entreprise

Auteur(s) : Patrick Lelong

Dans un marché boursier difficile à suivre, certains placements performants, à plus ou moins long terme, présentant des avantages fiscaux gagnent à être connus, sans que la prise de risque ne soit trop importante. Tour d’horizon de ces produits financiers.

Où placer son argent à l’heure actuelle, sans prendre de risque ? Quelles sont les bonnes pistes à suivre ? Les Français épargnent beaucoup, pratiquement à hauteur de 16 % de leur revenu brut disponible. Encore faut-il qu’ils trouvent des placements qui correspondent à leurs attentes. Le choix n’est pas évident.

D’une part, il existe des produits qui ne rapportent pas grand-chose, soumis à des impôts (tels que la contribution sociale générale ou CSG et les cotisations assimilées) qui atteignent 15,5 % du montant des gains. D’autre part, des produits performants, mais qui supposent une prise de risque, sont disponibles. Le mouton à cinq pattes n’existe pas. Reste à trouver celui ou ceux qui s’en rapprochent. Selon les modalités de l’exercice de l’activité professionnelle (forme libérale ou salariale), les revenus et les objectifs, les choix peuvent être différents.

LES LIVRETS RÉGLEMENTÉS

Pour des placements d’attente, il est judicieux d’opter pour les livrets réglementés. Il est naturel de penser aux livrets A, Bleu et de développement durable (LDD). Ils ont cependant cessé de séduire les épargnants du fait de leur rendement, certes sans impôts ni prélèvements sociaux, mais faiblement attractif de 1 %. Il est préférable de se tourner vers le dispositif plan d’épargne logement (PEL). Celui-ci affiche, hors primes, un rendement de 2,5 %. Ce résultat est performant et le produit sans risque par les temps qui courent. Toutefois, l’épargne déposée sur un PEL reste moins disponible que celle placée sur les autres livrets.

L’assurance-vie est une autre piste à privilégier, car les sommes versées ne sont pas plafonnées. Le rendement moyen pour l’année 2014 devrait s’établir autour de 2,7 %. Il s’agit d’une estimation pour les fonds en euros, autrement dit sans risque de pertes en capital.

En revanche, il est judicieux d’éviter les sociétés d’investissement à capital variable (Sicav) monétaires, qui ne rapportent pratiquement plus rien. Il existe, enfin, les livrets bancaires non réglementés. Attention, le rendement affiché est hors CSG, donc souvent en dessous des livrets réglementés. Mieux vaut éviter de tomber dans le piège du taux facial affiché !

L’ASSURANCE-VIE “DYNAMIQUE”

Pourquoi ne pas privilégier l’assurance-vie “dynamique” ? À côté de l’assurance-vie classique en euros, il existe des formules qui rapportent davantage. Encore faut-il les utiliser avec prudence. Ces dernières, appelées “en unités de compte”, sont partiellement ou totalement investies en Bourse dans des compositions d’actions et d’obligations. Lorsque les marchés financiers sont haussiers, ces formules rapportent beaucoup plus que les fonds classiques. Leur rendement moyen a dépassé 8 % en 2013. Mais la médaille a son revers : l’épargnant assume les risques de pertes. Sur les marchés des actions, ceux-ci existent bel et bien.

La meilleure façon de procéder consiste à placer de 10 à 30 % de ses primes dans des unités de compte et le solde dans un fonds en euros, selon sa situation personnelle (30 % à 20 ans et davantage à l’âge de la retraite, 10 % à 10 ans). Chaque performance engrangée au moyen des unités de compte doit être replacée dans le fonds en euros, pour que le gain soit définitif. Sinon, ce dernier restera fluctuant et pourra disparaître lors de tempête boursière. Le fonds en euro possède en effet la vertu particulière de préserver les gains acquis, quelle que soit ultérieurement la santé des marchés financiers.

LES FONDS EURO-DIVERSIFIÉS

Pour ceux qui n’ont pas besoin de leur épargne pendant huit ans et qui ne souhaitent pas prendre de risque, il existe un nouveau contrat d’assurance dit euro-croissance ou euro-diversifiés. Comme dans les fonds en euros, le capital est garanti, mais une partie est investie en unités de compte.

Compte tenu de la durée du placement (huit ans) pour profiter de la garantie du capital (sinon celle-ci est perdue), ces formules devraient offrir un rendement d’un point supplémentaire aux fonds en euros. Cela n’est pas négligeable. Il importe tout de même de prendre garde aux frais que réclament les compagnies d’assurance qui proposent de tels placements.

LE PLAN D’ÉPARGNE RETRAITE POPULAIRE

Le Perp est avantageux pour les salariés. Pour réduire son imposition, surtout si elle est élevée (au-delà de 30 %), le Perp représente une solution. Ces plans ont rapporté 3 % en moyenne en 2013. Il est possible de déduire ces investissements en Perp du revenu imposable, dans certaines limites (29 626 € en 2014 avec un plancher de 3 703 € pour les revenus les plus faibles).

Les avantages du Perp sont l’atout fiscal évoqué ci-dessus, ainsi que d’autres moins connus : pas de prélèvements sociaux en phase de constitution, pas d’impôt sur la fortune (ISF), y compris lorsque le Perp est consommé au moment de la retraite. Le Perp présente un inconvénient : sauf lors de déblocages anticipés, il faut attendre la retraite pour en profiter. La sortie s’effectue en rente viagère imposée à l’identique d’un salaire, pour simplifier. L’avantage fiscal se trouve par conséquent à l’entrée, et non à la sortie du plan.

LA LOI “MADELIN”

Le contrat dit loi “Madelin” est à considérer pour ceux qui exercent en libéral. Il est soumis à des conditions particulières. Réservé aux seuls actifs travailleurs non salariés (TNS) et soumis aux bénéfices non commerciaux (BNC) ou à ceux industriels et commerciaux (BIC), le contrat Madelin propose des fonds en euros et d’autres plus dynamiques. Sa gestion est celle de l’assurance-vie ou du plan Perp. Seule l’enveloppe fiscale change. Le principal avantage est fiscal. Il n’y a ni prélèvements sociaux en phase d’épargne ni ISF. Il est possible de déduire les versements dans la limite de 10 % du bénéfice, limité à huit fois le plafond annuel de la Sécurité sociale. Cela correspond à une déduction maximale de 69 463 € pour l’année 2014. À la clef, un complément de retraite non négligeable est disponible le moment venu.

LE DÉMEMBREMENT DE PROPRIÉTÉ

Les pistes immobilières pour compléter sa retraite sont intéressantes. Plus que les salariés, les professions libérales disposent d’une retraite d’un montant faible par rapport à leurs revenus d’activité (entre 23 et 38 % selon les âges et les revenus). L’acquisition d’un bien immobilier, correctement placé et à moindre prix, dont il sera possible de profiter ultérieurement, idéalement au moment de la retraite, est possible.

Pour cela, il convient non pas de recourir au dispositif fiscal de la loi “Pinel” (et assimilés), mais de réaliser une opération de démembrement de propriété.

Techniquement, l’investisseur n’achète que la nue-propriété et non l’usufruit qui sera cédé à un bailleur social pendant toute la durée du démembrement (entre 15 et 18 ans). Il ne paiera que 50 à 70 % du prix de marché du bien et le récupérera au terme de l’usufruit. L’investisseur sera alors pleinement propriétaire et pourra occuper le logement, le louer ou le céder. Ces investissements sont financièrement très intéressants, à condition de choisir judicieusement le bien. Le propriétaire récupère ce bien remis en état. Le bailleur social a effectivement pour obligation de le restituer comme neuf.

Enfin, il existe également d’autres pistes. Mais, gare aux produits exotiques, aux fausses promesses et autres “tuyaux” qui relèvent davantage de la plomberie que de la gestion de patrimoine ! La vigilance est de mise.

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