Mieux vaut prévenir que guérir

Un pacte entre nous et l’État », « une mission de veille sanitaire »,« un réel travail de santé publique qui devrait être étendu » : le mandat sanitaire est, pour les praticiens canins interrogés (voir p. 13 de ce numéro), une mission qu’ils accomplissent avec le plus grand sérieux. Le vétérinaire sanitaire est d’ailleurs désigné comme un intervenant essentiel de l’élevage canin¹ ; il a toute pertinence dans le domaine de la santé animale et publique. Le mandat sanitaire fait ainsi partie du quotidien de l’exercice, pour des actes aussi courants que la vaccination antirabique. Garant de la santé publique, le praticien l’est parfois au détriment de sa propre sécurité. Voulant effectuer « son devoir sanitaire » pour un chien connu pour ses penchants mordeurs, et malgré les précautions prises pendant la vaccination, une consœur témoigne dans nos colonnes (voir p. 19) de la façon dont son quotidien a basculé, victime d’une double fracture ouverte de l’avant-bras et « la perception fugace que [ses] enfants et [son] mari ne [la] reverraient plus jamais vivante ». Si l’atteinte physique est la plus redoutée, il n’en reste pas moins que l’aspect financier du préjudice peut vite tourner au drame, en particulier pour les libéraux, non soumis au régime de protection sociale des salariés. Parce qu’il vaut mieux prévenir que guérir, vous trouverez dans ce numéro de La Semaine Vétérinaire quelques pistes pour votre protection sociale (voir p. 48 et 49).

• 1 Arrêté du 3 avril 2014, paru au Journal officiel du 17 avril.