Merial révèle quelques secrets de ses vaccins pour chiens et chats - La Semaine Vétérinaire n° 1601 du 17/10/2014
La Semaine Vétérinaire n° 1601 du 17/10/2014

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Pharma

Auteur(s) : Éric Vandaële

Le laboratoire lyonnais a ouvert les portes de son département recherche et développement (R&D) à la presse vétérinaire.

Premier laboratoire en France avec 20 % de part de marché, Merial n’a pas l’ambition d’être présent au meilleur niveau d’innovation dans toutes les classes thérapeutiques. En revanche, pour les vaccins, il s’affiche comme un leader mondial aussi bien en termes de fabrication – 80 % de la production française est destinée à l’export – que d’innovation technique, voire de leader commercial.

Un vaccin FIV en précurseur du Sida

« Les vaccins représentent 41 % des ventes de Merial ». En biologie, Merial ne se contente pas de faire du développement de nouveaux vaccins dans la « vaccine valley lyonnaise ». Le laboratoire vétérinaire investit dans la recherche fondamentale de solutions de rupture en collaboration avec la santé humaine et Sanofi Pasteur, avec lequel il partage le même siège social à Lyon.

Le vaccin contre le Sida chez l’homme reste un objectif à terme. Merial y contribue depuis 2011 à travers le projet FIV-Vax. Ce vaccin contre le virus de l’immunodéficience féline pourrait servir de modèle animal à un futur vaccin contre le Sida… La menace d’une grippe aviaire pandémique mobilise également la recherche de solutions communes aux deux médecines. Merial y investit aussi depuis 2007. Cependant, à plus brève échéance, il travaille à la mise au point de vaccins aviaires sous forme de comprimés effervescents.

Le défi d’un vaccin Lepto universel

Les vaccins contre la leptospirose sont confrontés à une réalité qui les rend tous imparfaits, chez l’homme comme chez les chiens. Les sérovars pathogènes humains ou animaux sont beaucoup plus nombreux que le nombre de valences qu’il serait possible d’associer dans un vaccin inactivé. Et la protection croisée d’un sérovar à l’autre est aujourd’hui insuffisante pour prétendre protéger contre toutes les leptospires. Les chercheurs rêvent donc de découvrir un antigène protecteur commun à ces dernières. Beaucoup l’ont déjà cherché sans le trouver. Dans le cadre du projet Covalept lancé en 2012, Merial tente avec d’autres de relever le défi d’un vaccin Lepto universel.

La pureté de ses vaccins

Sans que cela soit visible pour les praticiens, les vaccins canins Eurican® ont fait l’objet d’une purification. Chez les chiens, les réactions allergiques sont des hypersensibilités de type I évaluées entre un et dix cas pour 10 000 animaux vaccinés. Elles sont associées à la présence de traces d’impuretés, de l’albumine ou des protéines du sérum bovin utilisé pour la culture des antigènes. Le laboratoire a revu ses méthodes pour diminuer, voire supprimer, le sérum bovin et, par conséquent, l’albumine et les protéines bovines.

Les caliciviroses hypervirulentes

À travers le service d’aide technique de laboratoire (ATL), Merial fait réaliser avec les praticiens 6 000 analyses par an environ lors de suspicions de maladies infectieuses canines ou félines. Pierre Bergamo (L 01), responsable technique, a mené l’enquête sur les formes graves de calicivirose féline. Les souches hypervirulentes de calicivirus sont des virus variants qui touchent des chats âgés de moins de 2 ans dans les trois quarts des cas. Dans un cas sur deux, il s’agit d’animaux qui vivent en collectivité, dans les refuges ou les chatteries des associations de protection animale. Il y a donc la même proportion de chats de particuliers ayant pu s’infecter au contact d’un autre félin sortant à l’extérieur, voire au sein d’une clinique vétérinaire… Le diagnostic se révèle alors plus difficile. 10 % des cas environ pourraient avoir une origine nosocomiale, lors d’une intervention chirurgicale, d’une hospitalisation… Une épizootie s’était d’ailleurs déclarée en 2009 dans les hôpitaux de l’école vétérinaire de Toulouse.

Le centre de recherche de Saint-Vulbas

Ce centre de recherche, situé dans l’Ain, participe aux essais d’innocuité et d’efficacité sur les animaux. Son directeur, notre confrère Philippe Jeannin (L 81), a ouvert ses portes pour la première fois à la presse. Le centre de Saint-Vulbas est l’un des plus grands d’Europe avec 15 bâtiments d’essais pour animaux à différents degrés de confinement : cinq pour les volailles, cinq pour les chiens ou les chats, quatre pour les bovins ou les porcins et un pour les rongeurs. Il y abrite également 110 personnes. Les chefs d’équipe y expliquent avec passion leurs difficultés, la manière de les surmonter et, heureusement aussi, leurs succès.

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L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

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