Rencontres GTV Rhône-Alpes/ VetAgro Sup : retour à la pratique - La Semaine Vétérinaire n° 1599 du 03/10/2014
La Semaine Vétérinaire n° 1599 du 03/10/2014

Journée technique

Actu

SANTÉ ANIMALE

Auteur(s) : Lorenza Richard

Pour la première fois cette année, un atelier pratique de castration de vaches a réuni praticiens ruraux et étudiants lors des rencontres entre le GTVRA et VetAgro Sup, le 25 septembre, sur le campus vétérinaire de Marcy-l’Étoile (Rhône).

Le groupement technique vétérinaire de Rhône-Alpes (GTVRA) a souhaité que cette 24e édition soit plus proche du terrain. Dans les sujets abordés, l’alimentation de la vache laitière, les tests biochimiques et infectieux et le transfert immunitaire, la théorie a côtoyé la pratique avec la présentation de cas cliniques et de visites d’élevage.

Michel Vagneur, consultant en nutrition animale à Champagnole (Jura), a rappelé l’intérêt de tenir compte du bilan alimentaire cations-anions (BACA) de la ration : (Na + K) - (Cl + S). Plus la ration distribuée aux vaches taries est alcaline, plus le risque de fièvre de lait est grand. Dans l’idéal, une valeur de BACA de - 50 à - 100 Eq/kg de matière sèche (MS) peu riche en énergie permet de prévenir ce trouble. L’important est d’estimer les matières premières, car les bases de données des valeurs de BACA peuvent beaucoup varier, notamment pour les fourrages. En pratique, les éleveurs doivent distribuer des fourrages mûrs issus de pâturages peu fertilisés, moins riches en potassium, et apporter du calcium, notamment avec du chlorure de calcium, qui acidifie également la ration. Chez les vaches en lactation, en revanche, un BACA optimal à 250 - 300 mEq/kg MS est obtenu en alcalinisant la ration, notamment avec du bicarbonate de sodium. Toutefois, le BACA n’est pas tout, et le confort des animaux et l’accès à l’eau sont à vérifier.

Prévenir le “syndrome de la vache grasse”

Un cas clinique de “syndrome de la vache grasse” dans un troupeau où plusieurs animaux étaient atteints de paraplégies a été l’occasion pour Claire Becker et Gilles Le Sobre, de VetAgro Sup, de rappeler que la prévention est le point clé de cette affection difficile à diagnostiquer et à traiter. Des signes précoces de déficit énergétique ou d’engraissement trop important des animaux peuvent être détectés lors du suivi global de troupeau. Guillaume Forgeat, praticien à Digoin (Saône-et-Loire), a montré que le déficit énergétique peut être évalué avant le vêlage par le dosage des acides gras non estérifiés (AGNE) : une vache dont le taux d’AGNE dans les 10 jours prépartum est supérieur à 0,3 mmol/l a 10 fois plus de risque de développer une cétose après le vêlage. En revanche, après celui-ci, un seuil de béta-hydroxybutyrate (BHB) individuel de 1,2 mmol/l et un seuil troupeau de 1,4 mmol/l peuvent être retenus pour mettre ce trouble en évidence. Un nouvel indicateur sur le lait, l’index de déficit énergétique et de cétose est en cours de validation et sera présenté à l’avenir. Concernant les tests, Philippe Coppe (Bio-X diagnostics) a expliqué la difficulté pour un laboratoire d’en définir la sensibilité et la spécificité, qui dépendent du protocole utilisé. Il conseille aux praticiens de choisir un test adapté à la prévalence de la maladie et de préférer les résultats obtenus sur le terrain dans une publication internationale aux chiffres présentés sur un dépliant commercial.

Le colostrum, facteur clé chez le veau

Olivier Ribon, praticien à Fitilieu (Isère), et Marie-Anne Arcangioli de VetAgro Sup ont présenté un cas clinique de mortalités de veaux dues à un apport insuffisant de colostrum, compliqué par une mauvaise qualité de celui-ci, liée à une concentration énergétique insuffisante de la ration et à une surpopulation limitant l’accès à l’auge. Jocelyn Amiot, de la commission vaches allaitantes de la SNGTV et praticien à Épinac (Saône-et-Loire), rappelle qu’en élevage allaitant, il est recommandé d’administrer 1,5 à 2 l de colostrum. Le taux d’IgG sérique du veau doit être de 16 g/l, jusqu’à 20 g/l en milieu infecté. L’éleveur n’étant réceptif que si le praticien lui prouve qu’il y a un problème, un défaut de transfert immunitaire peut être mis en évidence notamment en dosant les protéines totales chez 10 % de veaux sains entre 48 heures et 6 jours d’âge : si le taux est supérieur à 55 g/l sur sérum et 60 g/l sur plasma, la quantité d’Ig est considérée comme satisfaisante. De même, un problème peut être suspecté si la température des veaux de 24 h d’âge est inférieure à 39 °C ou si une hypoglycémie est mesurée.

La projection d’un film montrant la technique d’ovariectomie par voie vaginale a précédé l’atelier pratique qui a clos la journée. L’objectif du GTVRA – intéresser le plus grand nombre de confrères – a été atteint.

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