Quelles sont vos relations avec les groupements de défense sanitaire ? - La Semaine Vétérinaire n° 1596 du 12/09/2014
La Semaine Vétérinaire n° 1596 du 12/09/2014

Entre nous

Forum

Auteur(s) : Serge Trouillet

Une caisse “coups durs” appréciable

Frédéric Decante, praticien mixte à Banassac (Lozère).

Au sein de notre cabinet, nos relations avec le GDS sont excellentes. Elles s’articulent, bien entendu, autour de l’organisation des opérations de prophylaxie : brucellose annuelle en élevages bovin (25 % du cheptel) et surtout ovin laitier (25 %) qui constitue la majorité de nos clients éleveurs – car nous sommes sur la zone de Roquefort –, et tous les trois ans en élevage ovin viande (30 %), rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR) annuelle sur tous les bovins de plus de 24 mois. Le GDS48 prend également en charge les analyses lorsqu’il y a des cas de diarrhée virale bovine (BVD) ou pour la paratuberculose, à condition que l’éleveur s’engage à éliminer l’animal s’il est positif. Il dresse aussi régulièrement le bilan de ses actions sanitaires lors de réunions cantonales auxquelles il nous convie, et il nous sollicite parfois pour intervenir dans le cadre de formations hors de notre clientèle. J’ai ainsi récemment travaillé auprès d’éleveurs sur la parasitologie des brebis.

Sa caisse “coups durs” est appréciable : elle assume tout ou partie des analyses lorsque nous avons besoin d’investiguer davantage sur un cas clinique. S’il nous arrive de référer un cas en rurale (deux ou trois fois par an), la visite elle-même est prise en charge. L’aide du GDS de l’Aveyron, avec lequel nous travaillons, puisque nous comptons également des clients dans ce département, ne concerne que les analyses.

Oui aux réunions, mais pas à titre gracieux !

Marc Peduzzi, praticien mixte à Quintin (Côtes-d’Armor).

Nos relations avec le GDS ne sont pas conflictuelles, mais elles pourraient être meilleures. Nous sommes en effet vigilants sur ce qu’il fait chez nos clients éleveurs. Nous avons eu ensemble un important point de désaccord pour l’éradication de la maladie des muqueuses (BVD). Il y a 20 ans, le GDS était antivaccin et les éleveurs, qui entendaient deux sons de cloche, ne savaient plus qui écouter.

Aujourd’hui, ce désaccord s’est aplani et nous sommes toujours prêts à échanger avec tout le monde dès lors qu’il s’agit de discussions fructueuses, et non de monologues. Il faut que l’éleveur entende un discours sanitaire identique de notre part. Et que le GDS n’impose pas ses vues sans toujours demander réellement l’avis du vétérinaire praticien. S’il ne nous agresse pas en vendant, par exemple, des vaccins, il reste que nous sommes un peu concurrents dans le sens où il propose des services techniques.

J’aime toutefois à penser que la technicité du vétérinaire, formé à la gestion d’élevage avec des plans d’éradication de maladies, a des chances d’être plus pertinente.

Nous sommes parfois conviés lors de réunions organisées dans des élevages, mais à titre gracieux, ce que nous ne pouvons accepter ! Si ce point de litige était supprimé, cela permettrait d’avoir une relation plus efficace avec le GDS.

Formaliser la relation pour être “dans la boucle”

Augustin Becquey, praticien mixte à Chavanges (Aube).

Dans notre cabinet et notre région, les rapports avec le GDS sont plutôt constructifs. Ils débordent largement du cadre de la prophylaxie officielle. L’associé qui s’occupe de la qualité du lait travaille avec le GDS pour les éleveurs concernés par cette problématique. Il en va de même pour les élevages confrontés à la paratuberculose ou à la BVD. Dans ce même état d’esprit, nous essayons de maintenir de bonnes relations et essayons d’être présents aux assemblées générales du GDS. De mon côté, j’ai une relation davantage politique avec cet organisme, puisque je suis le représentant départemental de la Fédération régionale des groupements techniques vétérinaires de Champagne-Ardenne. Je participe à ce titre au conseil d’administration du GDS de notre département. Il s’agit plutôt d’un avantage, car cela permet des rencontres régulières.

La spécificité d’un GDS dans un petit département d’élevage tel que l’Aube tient à l’absence de vétérinaire salarié. En conséquence, le GDS se tourne naturellement vers les confrères praticiens, en particulier vers ceux qui représentent le GTV. Ses actions sont normalement élaborées en concertation avec nous et nous espérons qu’elles le seront davantage à l’avenir. Pour perdurer dans le temps, il faudrait même que nos relations entrent dans un cadre formalisé. Nous serions ainsi sûrs que les praticiens sont “dans la boucle”.

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