Tendance à l’orage

L’été 2014 a été marqué par des orages, parfois violents. En montagne, l’affrontement entre les forces agricoles, favorables aux moutons, et les défenseurs de la faune sauvage, définitivement du côté des loups et autres accusés du délit de prédation, tend à descendre dans la plaine médiatique à mesure que le loup étend son aire de déplacement. Pas d’anticyclone à l’horizon : les objectifs ne sont pas compatibles, du moins en l’absence de vents financiers favorables. Sur le plan économique, un typhon médiatique titille les professions réglementées, forcément nanties du point de vue de l’opinion publique. Pas encore de tempête, mais les vents se lèvent et commencent à secouer les chaumières notariales, pharmaciennes et vétérinaires. Là, point de divergences d’objectifs, tout le monde est pour une amélioration de la situation financière de la France… et de ses propres finances. Côté stratégie, en revanche, les avis divergent. Les professions réglementées affûtent leurs arguments comme autant de paravents afin de se protéger d’une possible tornade législative. C’est loin d’être la première averse sur ces métiers, lesquels ont toujours su résister aux intempéries, mais la pluie devient acide.

Autre zone de turbulence à surveiller, le front sanitaire qui s’agite sous la forme d’épizooties se rapprochant de nos frontières. Suffisamment, en tout cas, pour justifier la suppression des visites d’élevages habituellement proposées durant le Salon international des productions animales (Space) qui ouvre ses portes à Rennes dans quelques jours.