Le trèfle rouge, source de phyto-œstrogènes dans le lait de vache - La Semaine Vétérinaire n° 1590 du 20/06/2014
La Semaine Vétérinaire n° 1590 du 20/06/2014

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Formation

Auteur(s) : Stéphanie Padiolleau

Les phyto-œstrogènes sont des composés produits par certains végétaux qui présentent une structure similaire à l’estradiol. Chez les mammifères, dont l’homme, ils ont des effets positifs ou négatifs, par fixation sur les récepteurs à œstrogènes. Chez les ovins (mais pas chez les bovins), les isoflavones contenus dans le trèfle rouge provoquent la “maladie du trèfle”, caractérisée par une l’infertilité temporaire ou permanente (selon la proportion de trèfle dans l’alimentation). Chez l’homme, certains phyto-œstrogènes sont étudiés pour leurs effets hormonaux (ménopause), sur la thyroïde, les cancers, l’immunité, etc.

Une étude1 a pour objectif d’évaluer l’effet de la composition des prairies sur la concentration du lait en phyto-œstrogènes de vache.

L’ÉTUDE

16 vaches de race rouge norvégienne, d’un poids moyen de 599 kg, à 73 jours de lactation et 29,9 kg/jour de lait au début de l’étude, sont divisées en deux groupes. Chacun dispose d’un type de pâture différente. Le premier lot se nourrit sur des prairies temporaires, renouvelées tous les trois ans après labour, avec une composition de 34 % de fétuque des prés, 19 % de fléole des prés, 28 % de trèfle rouge et, pour le reste, de bourse à pasteur et de matricaires.

Le second pâture sur des prairies permanentes, qui comportent 21 % de trèfle blanc, 19 % de pâturin des prés, 17 % de fléole des prés, 15 % de fétuque des prés ainsi que du ray-grass, de la canche cespiteuse, du rumex à longues feuilles, du chiendent, divers pissenlits et seulement 3 % de trèfle rouge. Les vaches ont accès quotidiennement à l’équivalent de 20 kg de matières sèches, avec un complément de 3 kg de concentré à base d’orge.

RÉSULTATS

Les fourrages issus des pairies temporaires présentent une concentration en isoflavones 19 fois supérieure à ceux qui proviennent de celles permanentes, mais seulement de petites différences dans la concentration en lignanes (une autre famille de phyto-œstrogènes). Le lait produit par les vaches du groupe 1, nourries sur les prairies temporaires, affiche une concentration en isoflavones et en équol 14 fois supérieure. La concentration en équol est ici plus importante que celle notée dans d’autres études.

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