Les vétérinaires face à la concurrence des sites d’information - La Semaine Vétérinaire n° 1580 du 11/04/2014
La Semaine Vétérinaire n° 1580 du 11/04/2014

Entreprise

Auteur(s) : Clarisse Burger

Dans les cinq prochaines années, la moitié des libéraux de santé se projettent regroupés en cabinet ou en clinique, à l’exception des radiologues et des biologistes, qui ne souhaitent pas modifier leur mode d’exercice. Pour les autres, se rassembler permettrait de faire face et de mieux s’adapter à un contexte économique difficile. Tel est le constat de la troisième édition de l’observatoire CMV Médiforce des professions libérales de santé1. Aujourd’hui, 40 % du panel interrogé sont réunis en cabinet ou en maison de santé. La situation devrait cependant bientôt évoluer, selon l’étude. Le regroupement enregistrerait d’ici à 2018 une hausse de dix points. Par conséquent, le nombre de libéraux de santé qui exercent “seuls” en société individuelle ou unipersonnelle diminuerait de 17 points pour ladite période (de 69 % à 52 %).

De leur côté, les vétérinaires sondés, aujourd’hui majoritairement en exercice libéral (indépendants et sociétés unipersonnelles), envisagent demain (36 %) de se rassembler (voir tableau), si l’occasion se présente.

Par ailleurs, le salariat devrait attirer davantage de praticiens (tous métiers confondus) : le nombre de professionnels salariés doublerait d’ici à cinq ans (8 % actuellement, versus 16 % d’ici à 2019).

DAVANTAGE DE TENSIONS RESSENTIES

Les changements sur fond de crise ont un impact sur le moral et la perception de l’avenir des libéraux. Depuis l’an dernier, les praticiens pessimistes sont majoritaires (55 % en 2013, versus 40 % en 2011). Les vétérinaires en font partie. La moitié d’entre eux jugent la situation de leur profession mauvaise et lui attribuent une note comprise entre 1 et 4 sur 10. Pendant que 45 % lui donnent la moyenne (5 à 6 sur 10). 5 %, assez sereins, attribuent de 7 à 10 sur 10. Parallèlement, certains libéraux ressentent plus fortement les pressions liées à la concurrence, telles que les produits et les cabinets low cost, les sites d’information, l’automédication, les patients qui se soignent à l’étranger ou encore les chaînes franchisées. Ainsi, 30 % (versus 23 % en 2012) des professionnels libéraux de santé ressentaient, l’an dernier, l’impact de la concurrence des sites internet. 15 % accusent même ceux développés par leurs confrères de nuire à leur activité. Dans le camp des pessimistes, les vétérinaires et les pharmaciens montrent du doigt les sites et les forums de santé, ainsi que l’automédication. Toutefois, cette dernière est globalement moins incriminée qu’il y a deux ans (15 % en 2013, versus 20 % en 2012).

Ainsi, un bon quart des professionnels libéraux (26 % en 2013, 21 % en 2012) considèrent que les soins et les officines low cost pénalisent leur activité. En revanche, ils sont toujours 13 % à penser que, ces deux dernières années, les médicaments achetés illégalement à l’étranger affectent leur chiffre d’affaires. Dans le panel sondé, plus d’un tiers des vétérinaires estiment que les effets d’Internet sont négatifs (37 %, versus 30 % chez les pharmaciens).

RECOMMANDATIONS EN BAISSE

Parmi les conséquences de ces diverses pressions, le manque d’enthousiasme des praticiens expérimentés à recommander leur métier est noté. Le statut libéral ne séduit plus autant qu’auparavant, selon l’étude CMV Médiforce. Qu’en disent les professionnels aguerris ? Les vétérinaires et les médecins généralistes sont les plus nombreux à ne pas vanter leur métier auprès des jeunes actifs. En effet, pratiquement la moitié des vétérinaires sondés (48 %, soit 12 points de moins en deux ans) ne le conseilleraient pas aujourd’hui, compte tenu de leur expérience. Une majorité (59 %) de généralistes sont dans le même état d’esprit.

  • 1 Étude réalisée auprès de 493 professionnels de santé (médecins, vétérinaires, dentistes, biologistes, masseurs kinésithérapeutes, infirmières,pharmaciens), du 7 novembre au 6 décembre 2013, avec l’institut de recherche sociale et marketing H2O. Elle porte sur l’évolution de l’exercice de leur métier.

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