Quels changements en perspective dans votre structure mixte en 2014 ?

Une année de réflexion sur notre façon de travailler

Philippe Casamitjana, praticien mixte à Montrejeau (Haute-Garonne)

2014 sera sans grands changements dans notre clinique. Nos bâtiments sont bien structurés depuis déjà quelques années et nous n’envisageons pas de modifier notre association de trois vétérinaires. Pour autant, nous poursuivons, dès que cela se révèle nécessaire, le renouvellement de notre équipement. Nous l’avons fait en début d’année pour notre matériel de radiographie, en passant au numérique. Nous essaierons de rajeunir également une partie du matériel de fibroscopie et du parc informatique, que nous jugeons un peu vieillissants.

Pas de grands bouleversements, donc, mais le souci d’investir de manière continue afin de répondre aux exigences de notre métier et de nous adapter à son évolution. Il en va de même pour la formation de chacun d’entre nous, que nous articulons autour de grands rendez-vous annuels, tels que les séminaires de la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV). En outre, nous avons identifié quelques faiblesses dans notre fonctionnement au quotidien. Nous devons notamment progresser en termes d’accueil et de prise en charge des clients. Avec mes associés, nous travaillerons à apporter la réponse la plus pertinente. Ainsi, 2014 sera une année de réflexion sur notre façon de travailler.

De nouvelles actions au sein de notre GIE

Jean-François Riou, praticien mixte à Saint-Amand-Montrond (Cher)

En 2014, les modifications ne concerneront pas le fonctionnement de notre clinique et pratiquement pas son équipement, hormis le passage à la radiographie numérique en pratique canine, ce qui n’est déjà pas anodin. Les changements auxquels nous travaillons portent essentiellement sur notre cœur de métier. Notre priorité consiste en effet à maintenir notre activité en rurale. Celle-ci représente plus des deux tiers de notre exercice global. La lente érosion du cheptel bovin dans notre région se poursuit, même si la principale mutation est intervenue il y a une dizaine d’années, lorsque de nombreux éleveurs se sont tournés vers la culture. Nous allons donc œuvrer à renforcer le groupement d’intérêt économique (GIE) que nous avons mis en place, il y a quelques années, avec cinq structures vétérinaires voisines. Les réunions que nous animons conjointement nous permettent de franchir les frontières des clientèles. C’est sans aucun doute un axe de développement pour l’activité rurale.

Aujourd’hui, nous proposons un certain nombre de services, selon les compétences des uns et des autres : des consultations d’ostéopathie, des testages de taureaux, des visites d’achat de chevaux, des audits de bâtiments ou d’optimisation des vêlages. Nous avons l’ambition d’ajouter, de semestre en semestre, des actions supplémentaires. À titre personnel, j’espère que seront sanctionnés, par l’examen de juin prochain, mes trois ans de formation en ostéopathie à Oniris (Nantes).

La fusée Ariane va lâcher ses premiers moteurs…

François Graftieaux, praticien en rurale à Vire (Calvados)

Seule l’activité assurée par nos auxiliaires est mixte. Elles évoluent dans un local commun à deux structures vétérinaires : une entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) pour la canine (avec une gérante) et une société civile professionnelle (SCP) pour la rurale (avec trois associés et une salariée). Au centre de cette entité mixte, les ASV accueillent les clients, qui entrent dans chacune de ces cliniques par deux portes différentes. Ce schéma de fonctionnement est en sursis, puisque l’activité rurale est amenée à déménager d’ici à deux ans environ.

C’est tout l’objet de notre réflexion en 2014. Nous sommes en discussion, pour le terrain, avec les services de la ville qui n’ont pas pour l’heure grand-chose à nous proposer. Nous avions imaginé, lors de notre installation il y a 22 ans, rester dans cette structure jusqu’à notre retraite… La réalité est que nous commençons à manquer de place. L’un de mes associés développe la clientèle via le suivi de reproduction, si bien que le demi-poste de salarié, pour la saison d’hiver, se transforme en temps plein. Nous avons besoin de davantage d’espace pour nous installer plus confortablement, stocker, hospitaliser des veaux, éventuellement accueillir un cheval, pratiquer des autopsies. Nous souhaitons disposer d’un parking plus vaste et garer nos véhicules derrière le bâtiment. 2014, c’est la fusée Ariane qui va lâcher ses premiers moteurs…