Vétokinesis, une clinique dédiée à la rééducation fonctionnelle

À une cinquantaine de kilomètres de Lyon, près de grands nœuds autoroutiers, Valérie Guigardet (L 94) a choisi d’installer un centre de rééducation fonctionnelle et de physiothérapie. Aux confins de la Bresse et de la Dombes, elle y accueille chiens, chats et autres animaux de compagnie souffrant d’affections ostéo-articulaires et neurologiques. La structure, qui s’étend sur 210 m² baignés de clarté, est équipée d’une piscine, d’un tapis roulant immergé, mais aussi d’appareils d’ultrasonothérapie et d’électrothérapie.

Forte de son titre de certified canine rehabilitation practitioner (CCRP) délivré par l’université du Tennessee, Valérie Guigardet a réalisé là un projet dont la genèse remonte à plusieurs années. « Je m’étais déjà intéressée à la rééducation dans mon précédent cabinet, mais assumer en même temps la pratique vétérinaire classique n’est guère possible », concède-t-elle. En 2010, elle décide donc de vendre sa clientèle pour mener à bien son projet. Du business plan difficile à équilibrer aux opportunités avortées, en passant par quelques contretemps pour tout concilier (emplacement, investissements, contraintes budgétaires), Vétokinesis ouvre finalement ses portes, en février 2013, au sein d’une vaste bâtisse contiguë à l’habitation de la vétérinaire. Déjà équipé d’une piscine, l’espace a nécessité un investissement d’environ 80 000 € en matériel et petits aménagements pour devenir opérationnel. « Reconnue comme une entreprise localement innovante, j’ai pu bénéficier d’une subvention de 30 000 € du conseil régional Rhône-Alpes et de l’Union européenne, via le Fonds européen pour le développement rural », précise-elle.

Un développement rapide

Un an après son installation, Valérie Guigardet a embauché une auxiliaire à temps partiel et tire un premier bilan positif. « Je pensais travailler presque exclusivement en référé. Finalement, même si les cas référés représentent environ les deux tiers de mon activité, j’ai aussi une clientèle spontanée par le bouche-à-oreille », analyse-t-elle. Ses clients parcourent parfois plusieurs centaines de kilomètres, à l’image des Suisses et des Haut-savoyards, pour se rendre au centre. En dépit de la distance, la clientèle reste majoritairement ambulatoire, même si les cures intensives sur une semaine commencent à bien fonctionner. « Je ne prends jamais plus de deux animaux en cure pour pouvoir travailler avec eux trois, voire quatre fois par jour », précise la praticienne, qui a installé un grand box pour les accueillir pendant plusieurs jours. Et elle s’efforce de les garder le plus possible avec elle au sein de l’espace de soins. « Les clients qui arrivent ici recherchent certes des soins, mais surtout un accompagnement qui va au-delà. La plupart ont connu un parcours difficile avec leur animal, ils ont besoin d’être soutenus », explique la fondatrice de Vétokinesis qui tient à exercer son activité en insistant sur cette dimension d’accompagnement. Tout comme elle exige de travailler en collaboration avec ses confrères. Une évidence pour les cas référés, moins pour les clients spontanés. Aussi, pour chacun d’eux, elle pose comme préalable d’être mise en relation avec le vétérinaire traitant de l’ani­mal. Au-delà de la qualité des soins, qui va de pair avec cette collaboration, il s’agit de faire connaître la pratique et le centre de rééducation à d’autres vétérinaires.

1. ZONE D’ACCUEIL

Dès l’entrée dans le centre de rééducation, un espace permet aux propriétaires de patienter durant les soins et de suivre la séance à distance, grâce à une porte vitrée.

2. CONVIVIALITÉ

L’hiver, c’est au coin du feu que s’achèvent les séances de soins. Un moment privilégié pour les animaux, leurs propriétaires et la vétérinaire.

3. LES LOCAUX

Le centre est installé en pleine campagne et dispose d’une salle de soins conséquente. En l’absence d’animaux, il peut se transformer en espace d’information/formation, et recevoir par exemple des réunions de confrères. De grandes baies vitrées laissent entrer la lumière. Lorsque le temps le permet, certains exercices sont réalisés à l’extérieur, dans le vaste terrain qui entoure le centre.

4. LES ÉQUIPEMENTS

La zone de soins est équipée d’une piscine, d’un tapis roulant immergé avec son appareil d’hydrothérapie, mais aussi du matériel nécessaire à l’ultrasonothérapie, à l’électrothérapie et au travail de la proprioception. Parfois, les maîtres rejoignent leur animal et peuvent être associés à certains exercices.

5. CHENIL

Le centre est équipé d’un chenil pour accueillir les animaux en cures intensives.