Retraite : l’allongement de la durée de cotisation ne fait pas recette - La Semaine Vétérinaire n° 1576 du 14/03/2014
La Semaine Vétérinaire n° 1576 du 14/03/2014

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Clarisse Burger

Plus d’un tiers (35 %) des vétonautes qui ont répondu à notre sondage en ligne sur la retraite ne sont pas favorables aux mesures de la loi du 20 janvier 2014. « Il faudrait taxer les revenus du capital davantage que ceux du travail, remettre sur le même plan les secteurs public et privé, et mettre un terme aux “niches” qui permettent à certaines professions de partir plus tôt », propose l’un d’eux. Soulignons que l’âge moyen de liquidation de la retraite des libéraux est passé pour la première fois à 64 ans en 2013, et qu’il augmente progressivement depuis 2009 (63,5 ans dans les années 90). « Il s’agit évidemment d’une conséquence de la loi de 2004. Ce recul de l’âge va se poursuivre avec l’allongement de la durée nécessaire pour obtenir le taux plein dans les régimes de base », précise François Courouble, président de la Caisse autonome de retraites et de prévoyance des vétérinaires (CARPV).

Moins de 10 % des praticiens interrogés en ligne estiment que la mesure sur l’allongement de la durée de cotisation est indispensable : « De toute façon, cela ne sera probablement pas suffisant », souligne l’un d’eux. En France, la durée minimale de cotisation pour obtenir le taux plein passera à 41 ans et trois trimestres en 2020 pour le privé et le public, à 41 ans pour les régimes spéciaux, et à 43 ans en 2035. Elle était de 37,5 ans en 1993 !

Aucun vétonaute n’est favorable à la hausse des cotisations d’ici à 2017. En revanche, le recul de l’âge légal pour prétendre aux droits à la retraite et de l’âge du taux plein est admis par près de 18 % des sondés.

Enfin, un vétérinaire propose de remettre en question notre dispositif par répartition, fondé sur la solidarité intergénérationnelle : « Je suis favorable à un système de retraite par capitalisation, soit total, soit au moins partiel. » Est-ce cependant bien équitable dans notre pays ?

Censée équilibrer les systèmes de base, la loi qui garantit l’avenir et la justice des retraites impactera les professions libérales, dont les vétérinaires, comme l’ensemble de la population active1. Les libéraux – qui relèvent d’une organisation autonome, avec la Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL) pour leur régime de base et dix sections professionnelles de tailles inégales et aux niveaux de pensions divers – sont-ils en phase avec les nouvelles mesures de la loi ? Le besoin en financement de la CNAVPL pour équilibrer son régime de base durant les dix prochaines années serait, selon celle-ci, de près de 200 millions dès 2015. L’arrivée à l’âge de la retraite des générations du baby-boom, la hausse de la compensation nationale due aux auto-entrepreneurs et la crise économique sont les principaux facteurs du déficit de ce régime. La caisse, déficitaire depuis 2010, a donc augmenté les taux de cotisations de 17 % pour les années 2013 et 2014.

Dans son dernier rapport, la Cour des comptes (rapport Sécurité sociale 2013 des retraites des professions libérales) considère que, malgré « une réforme ambitieuse en 2003, qui en a fait le premier régime de base à points », les réformes des régimes de retraites complémentaires des libéraux « apparaissent aujourd’hui limitées pour faire face aux défis démographiques des prochaines décennies. Leur pérennité impose un pilotage global, ainsi que de substantiels nouveaux efforts pour chacun ». Par exemple, la CARPV, l’une des plus petites sections professionnelles (2 % des cotisants libéraux), gère actuellement 11 000 cotisants (au régime complémentaire) pour 4 500 allocataires, avec un montant de 72,5 millions d’euros prévu en 2014. Et elle compte bien garder son autonomie de gestion.

  • 1 Voir le dossier dans la Semaine Vétérinaire n° 1575 du 7/3/2014 en pages 21-26.

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