Qu’attendriez-vous d’une réforme de l’Ordre ? - La Semaine Vétérinaire n° 1572 du 14/02/2014
La Semaine Vétérinaire n° 1572 du 14/02/2014

Entre nous

FORUM

Auteur(s) : Serge Trouillet

Deux évolutions majeures du Code de déontologie

Jean-Pierre Finck, praticien mixte à Dompierre-sur-Besbre (Allier), secrétaire général du CRO d’Auvergne

Depuis plusieurs années, l’Ordre sollicite de son autorité de tutelle une modification du Code de déontologie. Un projet de texte vient enfin d’être soumis au Conseil national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale (Cnopsav). L’attente est double. Elle concerne d’une part la mention explicite et renforcée du devoir d’information des confrères envers l’Ordre pour tout ce qui concerne leurs activités professionnelles. En effet, la première mission des conseils régionaux ordinaux est la tenue du tableau de l’Ordre pour le compte de l’État, la liste des vétérinaires en exercice devant être à jour en permanence. Or cette tâche est totalement tributaire de l’information fournie par les confrères. D’autre part, il faudrait leur permettre de disposer de moyens modernes et plus libres de communication, tout en exigeant une plus grande responsabilité, la communication devant impérativement être loyale, honnête, scientifiquement étayée et vérifiable afin de préserver la confiance du public envers la profession. Il est également souhaitable que le nouveau code comporte l’obligation d’un minimum d’informations à l’extérieur des établissements de soins. Son évolution doit rester cohérente avec notre objectif de garantir la qualité du service rendu par la profession aux clients et à la société.

Une clarification de la communication

Jean-Luc Molvot, praticien canin à Olivet et à Saint-Denis-en-Val (Loiret)

L’Ordre doit poursuivre son évolution dans le sens de celle de la société, notamment pour ce qui concerne la communication. Il doit clarifier ce qui est autorisé ou non sur les sites internet, les réseaux sociaux. L’enjeu, c’est la valorisation de l’image de notre profession, mais aussi l’amélioration de la qualité du service et de l’information auprès de la clientèle. Dans le même esprit, il faudrait que l’Ordre facilite le développement de plus grosses structures. Ce qui a été fait jusqu’à aujourd’hui va dans le bon sens, mais reste insuffisant. Les montages financiers sont encore trop bridés. Le problème vient de la difficulté de plus en plus grande à rentabiliser les investissements nécessaires (bâtiments, matériels pour les radios, les analyses, la chirurgie, etc.), en raison de la multiplication des normes (radioprotection, accessibilité des locaux, certifications diverses, etc.) qui viennent alourdir les coûts. Quel seuil permettrait de faciliter la création ou le regroupement de grosses structures, afin d’améliorer les conditions de travail des vétérinaires et le service rendu aux clients, tout en prévoyant des garde-fous pour ne pas dépendre de financiers extérieurs et risquer de perdre notre indépendance ? L’équilibre est difficile à trouver, mais les lignes actuelles doivent bouger.

Plus de finesse dans les jugements disciplinaires

Didier Villate, praticien mixte à Samatan (Gers)

Alors que je n’ai commis aucune faute, j’ai reçu un avertissement de l’Ordre. Après une période difficile, pendant laquelle j’ai dû assumer l’arrêt maternité de cinq mois et demi de ma salariée, j’ai enfin pris mon premier week-end de repos pour une réunion de famille éloignée. Or ma nouvelle remplaçante (deux ans d’expérience) n’a pas pratiqué une césarienne qui s’imposait chez une chienne. Dès mon retour, j’ai repris l’affaire en main, mais la chienne n’a pas survécu. Ses propriétaires m’ont aussitôt assigné devant le conseil ordinal, qui m’a alors reproché de ne pas avoir réalisé cette césarienne à temps alors que je n’étais pas là ! J’en ai été profondément blessé. J’ai passé plus de 30 ans au service de mes clients et ma réputation est établie. Je vis comme une tache sur mon honneur et ma conscience professionnelle d’avoir été désavoué par l’Ordre de ma profession. D’abord parce que je ne me sens pas coupable. Ensuite parce que l’Ordre m’a jugé selon la réglementation et non l’éthique. Il devrait mener une réflexion à cet égard. Est-il correct qu’un individu soit jugé responsable des actes d’un autre, validé comme compétent et capable par le même Ordre ?

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