Blaireaux, vaches, vaccins et Diva - La Semaine Vétérinaire n° 1569 du 24/01/2014
La Semaine Vétérinaire n° 1569 du 24/01/2014

Éditorial

Auteur(s) : Stéphanie Padiolleau

Fonctions : chef de rubrique animaux de rente

La tuberculose bovine représente environ 19 % du budget des programmes d’éradication et de contrôle des maladies animales de la Commission européenne. Le Royaume-Uni en est le bénéficiaire majoritaire, eu égard à une prévalence et à une incidence la plus élevée de toute l’Union. Les solutions appliquées par le passé et/ou ailleurs, en accord avec les réglementations européennes et internationales destinées à protéger la santé publique et à permettre des échanges économiques, sont responsables de l’acquisition du statut « officiellement indemne de tuberculose bovine » par 15 États membres, bientôt 16 car la Hongrie rejoint ce club très convoité, auxquels s’ajoutent la Suisse et la Norvège. Un sésame que le Royaume-Uni n’espère pas obtenir avant au moins 2025, et encore, sous réserve de trouver un nouveau moyen de contrôle à déployer face à des exploitations atteintes toujours plus nombreuses. La vaccination de sa faune sauvage – plus particulièrement du blaireau, accusé de tous les maux, mais toujours animal protégé – est déjà bien avancée, mais les résultats sont trop lents ou encore insuffisants. C’est maintenant celle des animaux domestiques qui entre dans le débat. Sollicitée, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) souligne qu’il faut y associer un moyen de différencier les animaux vaccinés des contaminés, le test Diva, qui est parfois la raison pour laquelle un vaccin est ou n’est pas employé. L’Efsa insiste aussi sur l’aspect sécurité d’un vaccin : il s’agit de ne pas infecter ceux qui vont devoir l’administrer, ni de lâcher dans la nature une souche vaccinale qui viendrait s’ajouter aux agents pathogènes ambiants. Sans parler de la réglementation, qui devra être revue.

En attendant, un partenariat a été signé entre des institutions indiennes et britanniques, en décembre 2013, afin de développer un test et un vaccin destinés au bétail, avec des bénéfices pour le cheptel anglais et pour l’Inde où la tuberculose humaine zoonotique est un problème de santé publique plus que difficile à enrayer, pour des raisons économiques, sociales et culturelles. Là-bas, le réservoir est clairement bovin, sacré – ce qui exclut tout abattage, même sanitaire – avec l’impossibilité d’en restreindre les mouvements, associé à une production laitière essentiellement familiale ou peu organisée.

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