L’OIE toujours pour « une seule santé » - La Semaine Vétérinaire n° 1568 du 17/01/2014
La Semaine Vétérinaire n° 1568 du 17/01/2014

Vœux 2014

Actu

SANTÉ PUBLIQUE

Auteur(s) : Clarisse Burger

L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) poursuit ses actions de circulation de l’information sanitaire et de gestion de la santé animale, et souhaite bénéficier de davantage de fonds.

A l’occasion de la présentation des vœux 2014 à la presse, Bernard Vallat, directeur général de l’OIE, a rappelé ses priorités : l’antibiorésistance, l’enseignement vétérinaire et l’efficacité des organismes statutaires, le bien-être animal et la transparence pour informer le public sur les risques sanitaires.

Le bien-être prioritaire

L’OIE a validé son plan d’actions,? prévu sur trois ans (2014-2016), sur la question du bien-être animal, qui reste prioritaire depuis 2001. « Les 53 États membres de l’Union européenne nous demandent d’adopter une approche commune sur ce thème, notamment dans les pays de l’Est et ceux qui ne disposent pas de normes, a expliqué Bernard Vallat. Nous avons également commencé à travailler sur les normes pour les vaches laitières. » La mise en application progressive des normes de l’OIE sera opérée au niveau européen, sur fond d’échange de bonnes prati­ques en bien-être animal. Parmi ses actions figurent la gestion des populations de chiens errants dans les pays des Balkans et d’Europe de l’Est, ainsi que les conditions d’abattage du bétail.

Deux outils sanitaires

Dans le cadre de l’information sanitaire, l’interface grand public World Animal Health Information System (Wahis) est mise en place pour la surveillance des animaux domestiques et, depuis peu, sauvages. « Nous avons la même approche pour la faune sauvage, avec la nouvelle interface Wahis-Wild. La première étape sera d’obtenir une bonne connaissance, par pays, des agents pathogènes, la seconde de savoir comment limiter leur transfert. Les États où règne une dictature, notamment, n’informent pas toujours sur leurs maladies animales », a souligné Bernard Vallat.

Des grands rendez-vous

Parmi les prochaines réunions de l’OIE, celle sur le thème de la fièvre aphteuse, prévue en avril prochain, a pour objectif de lancer une campagne en Europe de l’Est et d’assurer un suivi en région eurasiatique. Ensuite, avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’OIE s’est lancée dans l’éradication mondiale de la peste des petits ruminants, et présen­tera, le 8 décembre 2014, sa « stratégie globale » vis-à-vis de cette maladie. Enfin, une conférence sur les animaux aquatiques se tiendra au Vietnam du 20 au 22 janvier 2015.

Des partenariats confirmés

Au niveau mondial, l’OIE, avec l’aide de la FAO et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), continuera à se pré­occuper de la lutte contre les grippes zoonotiques, la ré­sis­tance aux antimicrobiens et le contrôle mondial de la rage canine. « En vaccinant les chiens, nous pourrons supprimer la maladie. Il faut se rendre compte que le coût lié aux soins est exponentiel lorsque la rage n’est pas traitée en amont », a rappelé Bernard Vallat.

Pour contrôler les crises sanitaires dans le monde, la collaboration entre les différentes organisations (OIE, OMS et FAO) se poursuit, afin de rechercher les sources d’exposition. En témoignent le travail d’un expert de l’OIE en juin dernier sur le Middle East Respiratory Syndrome coronavirus (Mers-CoV), réalisé dans le cadre d’une mission de l’OMS, ou encore la collaboration prolongée de l’OMS et de la FAO sur la grippe aviaire. « Aujourd’hui, l’OMS et l’OIE s’accordent pour que l’évaluation de santé publique se fasse en parallèle. Nous avons réussi à harmoniser, pour la première fois, les actions de santé animale et publique », a précisé Bernard Vallat, dont l’organisation va fêter ses 90 ans cette année. Le directeur général de l’OIE n’a pas omis de lan­cer un appel aux bailleurs de fonds, pour soutenir son mandat.

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