La viande de cheval au cœur de la tourmente

L’année 2013 aura aussi été celle d’un déferlement médiatique lié aux fraudes à la viande de cheval. En février, la société Findus annonce qu’elle retire certains de ses produits dans plusieurs pays européens. C’est le début de ce que certains médias appelleront le horsegate : de la viande de bœuf étiquetée “pur bœuf” contient de la viande de cheval.

Dans les mois qui suivent, une mission d’information sénatoriale voit le jour. En juillet dernier, deux sénatrices Sylvie Goy-Chavent et Bernadette Bourzai rendent leur copie où se trouvent 40 propositions, allant de l’encadrement des activités de négoce (avec des contrôles et des sanctions), au vœu (pieux ?) d’un renforcement des effectifs… à l’étiquetage.

Fin août, nouvelle révélation sur un scandale de viande provenant d’écuries de chevaux de club dans l’est de la France. En décembre, un trafic de viande en gros est mis à jour dans le sud et conduit à une vaste opération dans 11 départements. Des centaines de chevaux, utilisés à des fins scientifiques, se sont retrouvés dans la chaîne alimentaire après des falsifications de documents.

Pour pallier les difficultés de terrain, le Système d’information relatif aux équidés (Sire), fichier national d’identification, ne devrait-il pas considérer aujourd’hui que tout équidé est impropre à la consommation ? Les détenteurs qui souhaitent envoyer leurs chevaux à l’abattoir devraient alors démontrer leur caractère bon à consommer. Ne faut-il pas aussi revoir ou modifier la notion de délais d’attente ?