Vétérinaire et maire, vous représenterez-vous en mars 2014 ? - La Semaine Vétérinaire n° 1563 du 06/12/2013
La Semaine Vétérinaire n° 1563 du 06/12/2013

Entre nous

FORUM

Auteur(s) : Serge Trouillet

Oui, la fonction est agréable

Dominique Jarlier, praticien en rurale à Rochefort-Montagne (Puy-de-Dôme)

Maire de ma commune depuis 1989, j’ai décidé de me représenter l’an prochain. La fonction est parfois délicate, mais elle est agréable, sans doute parce que je la trouve complémentaire à mon métier, que j’exerce à mi-temps. Celui-ci a une dimension sociale : on s’inquiète des gens autant que des animaux. Et puis, il nous faut analyser chaque situation, livrer un diagnostic rapide et trouver les bonnes réponses. Il y a un parallèle entre les deux. J’ajouterai que cette fonction m’a permis de trouver un meilleur équilibre dans ma vie. Qui sait si, comme plusieurs de mes confrères en rurale, je n’aurais pas craqué si j’avais dû exercer mon métier de manière exclusive ? Être maire donne l’occasion de diversifier les contacts humains, d’étendre le champ de ses connaissances et de ses possibilités d’action. J’y suis venu un peu par hasard, fortement impliqué dans la commission Génétique, transfert d’embryon, insémination (GTI) du syndicat des vétérinaires. Celle-ci s’est investie pour faire abroger la loi de 1966, afin que le praticien rural reprenne sa place en matière de reproduction. Je me suis retrouvé exposé, j’ai été sollicité puis élu, à ma grande surprise. Depuis, je me suis installé dans la fonction, et je referai un nouveau mandat, si les électeurs le souhaitent.

Oui, même s’il faut être schizophrène…

Éric Février, praticien en rurale à Saint-Mamet– la-Salvetat (Cantal)

Maire de ma commune depuis 2008, j’ai décidé de me représenter en 2014. S’engager signifie que l’on a envie de faire partager sa vision de la gestion communale. Comme il y a toujours à faire et que je ne suis pas trop vieux (55 ans), je remets donc mon mandat en jeu. Je souhaite notamment mener à son terme un gros projet d’urbanisation lancé avec mon équipe. Cela ne m’empêche pas d’exercer parallèlement mon métier à mi-temps, même s’il faut être parfois un peu schizophrène pour distinguer les aspects des deux fonctions en milieu rural, quand l’administré est aussi le client. Certes, le fonctionnement administratif est bien différent de celui du praticien libéral. Il m’arrive de ressentir une certaine frustration face à un dossier qui n’avance pas aussi vite que dans le cadre de mon métier. La machine administrative est lourde, avec ses contraintes, ses temps morts, ses recours, son nombre d’interlocuteurs. Chaque dossier est complexe. Quand on devient maire pour la première fois, il faut digérer un temps d’adaptation à la fonction, acquérir l’expérience des rouages de l’administration, se familiariser avec son fonctionnement. C’est à ce prix que l’on peut agir au service des autres et espérer être encore plus utile à sa commune, fort du bénéfice de l’expérience acquise lors d’un premier mandat.

Non, par manque de temps

Bruno Delva, praticien en rurale à Val-d’Izé (Ille-et-Vilaine)

Premier adjoint de 1989 à 2001, puis maire de ma commune durant deux mandats, j’ai décidé de ne pas me représenter, par manque de temps. Nous sommes dans une communauté d’agglomérations et l’intercommunalité exige de plus en plus d’investissement, en raison des discussions permanentes avec les autres municipalités pour échanger nos visions dans des projets d’ensemble.

Côté vétérinaire, les visites et les bilans sanitaires représentent un surcroît de travail. J’ai donc fait le choix de me consacrer de nouveau à plein temps à mon métier. Je l’ai retrouvé l’année dernière, lorsqu’on m’a sollicité pour devenir conseiller général et opter pour une fonction d’élu à plein temps. Je n’ai pas donné suite parce j’aime trop les vaches pour les abandonner. Pour la gestion de la commune, je suis toujours parvenu à m’organiser. Je glisse des rendez-vous entre deux visites, je travaille et je tiens mes réunions souvent le soir. Mais avec l’intercommunalité, ce n’est plus possible : je suis soumis à des contraintes horaires fixées la plupart du temps en journée. Toutefois, je souhaite demeurer conseiller municipal. Je poursuivrai ainsi, à ma place, la tâche que j’ai commencée il y a 25 ans au service de mes concitoyens. Depuis, la population de la commune est passée de 1 800 à 2 500 habitants ! J’ai commencé mon métier de vétérinaire en remplacement, à mi-temps, de celui qui a été maire avant moi pendant 42 ans ! C’est la commune qui voulait cela…

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